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08 juillet 92: mort de Papa DIANGIENDA
KUNTIMA
Difficile épreuve de
la foi pour les kimbanguistes
A l’origine, l’homme avait
été créé pour vivre éternellement
comme les anges. Mais à cause du péché
originel, le bon Dieu avait été obligé
de lui retirer ce sacré privilège. A défaut
d’être immortel, on lui accorda néanmoins
une longévité hors norme. Et tous les premiers
hommes, qui vécurent sur terre, eurent une espérance
de vie de plusieurs centaines d’années. Il suffit
de lire le livre de la Genèse pour s’en rendre
compte par soi-même.
Devenu par nature pécheur par le canal d’Adam et
Eve, le genre humain s’est progressivement perverti jusqu’à
la lie; contraignant ainsi le bon Dieu a fixé autour
de 120 ans d’âge, la durée constante de toute
existence humaine. Notre Seigneur Jésus-Christ, fils
unique et bien aimé de Dieu, n’a pas dérogé
à cette règle parce qu’il est sorti comme
le commun des mortels du ventre d’une femme. Né
de papa Kuyela et de mama Luezi, Papa Simon KIMBANGU le Saint-
Esprit incarné, lui non plus n’a pas échappé
à la mort. Et à plus forte raison ses «
propres enfants ». Ayant revêtu la chair afin que
nous puissions les voir à l’œil nu, en tant
que représentation visible de la Sainte trinité
; Papa KISOLOKELE LUKELO, Papa DIALUNGANA KIANGANI et Papa DIANGIENDA
KUNTIMA ont honoré eux aussi, leur inévitable
rendez-vous avec la mort.
Selon la bible, deux seules personnes
n’ont point connu la mort, parce que le bon Dieu les en
avait épargnés en les retirant de la surface de
la terre (Genèse
5:24 et 2Rois 2:11-12) : il s’agit
de Mathusalem et d’Elie. Parlant un jour de Jean-Baptiste
à ses disciples, Jésus Christ leur affirma que
ce n’était autre qu’Elie qui était
revenu à la vie sous un autre nom (Malachie
3:23 et Matthieu 11:13). Dieu lui-même
ou plutôt la Sainte trinité est également
venu au monde à plusieurs reprises et sous diverses appellations.
En sept fois, il a eu à porter sept noms différents.
A savoir : Melchisedek, Jésus-Christ, Simon KIMBANGU,
KISOLOKELE Lukelo, DIALUNGANA Kiangani, DIANGIENDA Kuntima et
Simon KIMBANGU Kiangani.
La première fois que le bon Dieu a vécu physiquement
parmi les hommes, il s’est fait connaître à
eux sous le nom de Melchisedek. « … Sans père,
sans mère, sans généalogie ; …ni
commencement de jours, ni fin de vie… » (Hébreux
7:3), il était descendu directement du ciel à
la terre sans transiter par le ventre d’une femme. Raison
pour laquelle il est le seul de la Sainte trinité à
ne pas avoir côtoyé la mort. Par contre, étant
tous passé par cette ultime étape, notre Seigneur
Jésus-Christ, Papa Simon KIMBANGU, Papa KISOLOKELE LUKELO,
Papa DIALUNGANA KIANGANI et Papa DIANGIENDA KUNTIMA sont tous
ressuscité après leur mort respective. Un cantique
kimbanguiste divinement inspiré confirme évidemment
le fait que
« Ba Nzambe bakufuaka
te,
soki bomoni bongo ezali se mbonguana ».[1] |
Phénomène naturel et universel transcendant les
races, les civilisations et les croyances, la mort est interprétée
différemment par les scientifiques et les religieux.
Pour les premiers, c’est la fin de l’existence de
l’homme. Dès l’instant où toutes les
fonctions vitales de l’organisme sont cliniquement en
stase, le corps est déclaré mort et donc irrécupérable.
A contrario, les seconds y voient juste une simple dislocation
du corps et de l’esprit, une transition naturelle entre
la vie matérielle et la vie spirituelle. Pour eux, c’est
l’unique possibilité avérée pour
repartir auprès du Père.
Durant les trente ans qu’il a passés à la
tête de l’église kimbanguiste, Papa DIANGIENDA
KUNTIMA abordait souvent ce thème majeur, afin de rappeler
aux fidèles que tout homme vivant était d’office
mortel. Mais, les zélateurs ont continué à
entretenir des mythes d’immortalité et des légendes
d’éternité, au mépris de la clairvoyante
logique biblique. Le rappel à l’ordre est venu
avec la mort de Papa KISOLOKELE LUKELO. Finalement, ce n’est
qu’en passant de vie à trépas que, nos trois
Papas sont redevenus depuis, spirituellement immortels et éternels
à la suite de leurs authentiques résurrections.
En vérité, la résurrection est une conséquence
logique de la mort à laquelle les croyants n’accordaient
d’ailleurs que peu d’importance, avant que le Seigneur
Jésus-Christ ne fasse lui-même cette heureuse expérience.
Les contemporains de Papa Simon KIMBANGU ont longtemps témoigné
du fait que lui aussi était passé par là.
Quant à Papa DIANGIENDA
KUNTIMA, il est mort et est ressuscité trois fois de
suite : d’abord le 29 Juillet 1958, ensuite en octobre
1990 et enfin le 8 Juillet 1992. Nous reviendrons prochainement
sur la première date (Lukulu).
A vrai dire, en Octobre 1990, Papa DIANGIENDA KUNTIMA était
bien vivant et bien portant, mais une folle rumeur l’avait
prétendu mort, tandis qu’il effectuait paisiblement
une tournée pastorale en Europe en sa qualité
de Chef Spirituel et Représentant Légal de l’église
kimbanguiste. Sur place à Kinshasa, elle a fait pendant
plusieurs jours la une du « bouche à oreille »,
avant d’être récupérée tardivement
par la presse locale.
Au lieu de regretter la perte d’un « si humble et
valeureux homme de Dieu » et de compatir à la douleur
de la grande famille kimbanguiste, une certaine catégorie
de personnes a plutôt jubilé publiquement en apprenant
cette rumeur. Bien qu’une poignée de sorciers,
magiciens, rosicruciens, francs-maçons et compagnies
soient discrètement des membres actifs de l’E.J.C.S.K,
Papa DIANGIENDA KUNTIMA savait à priori que ceux-ci ne
l’avaient jamais tenu en grande estime. C’est d’ailleurs
en connaissance de cause qu’il énumère,
à travers un cantique kimbanguiste divinement inspiré,
les raisons pour lesquels ses détracteurs le vilipendaient
injustement.
Extraits.
« Soki babeli maladie
baboyaki kotubela, DIANGIENDA ajali ndoki ;
nafongoli miniololo nalongisi bato na ngai, DIANGIENDA
ajali moyibi ;
basilisi mayele nioso po baluka ngai, DIANGIENDA moto
na magie… ».[2] |
Pour les kimbanguistes, ce fut un véritable choc de voir
jusqu’à quel point la présumée mort
de leur Chef Spirituel, avait été transformée
dans les trois Congo[3]
en sujet de moquerie et de raillerie. Comme quoi, sur cette
terre, le salaire minimum d’un véritable homme
de Dieu n’est autre que la haine du monde. (Matthieu
Jean 15:19).
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Le 4
Novembre 1990, ayant quitté Genève
pour Brazzaville, Papa DIANGIENDA KUNTIMA avait été
accueilli très chaleureusement à sa descente
d’avion, par son frère aîné
Papa DIALUNGANA KIANGANI. Le 6 Novembre 1990, nos deux
Papas traversèrent le fleuve Congo pour Kinshasa
et le surlendemain, sans avoir pris le temps de se reposer,
Papa DIANGIENDA Kuntima reprit l’avion en direction
de Luanda. Partout, l’accueil grandiose que lui
réservèrent les fidèles fut à
la fois triomphal et émouvant. Partout, il remontait
le moral en berne de ses ouailles en les exhortant vivement.
Partout que ce soit à Brazzaville, à Kinshasa
ou à Luanda, il exprima son indignation et son
écœurement sur la façon dont les gens
mal intentionnés avaient accueilli la nouvelle
de sa prétendue disparition. En guise de conclusion,
il fit lire à leur intention Proverbes
20:17 : « Le pain de la fausseté
est doux à l’homme, et plus tard sa bouche
est remplie de gravier ». |
Toutefois, profitant du microphone des journalistes de l’O.R.T.Z[4]
venus l’interviewer le 6 Novembre 1990 dans le salon d’honneur
du Beach de Kinshasa, Papa DIANGIENDA KUNTIMA mit tout le monde
d’accord (kimbanguistes et non kimbanguistes) sur la vision
qu'il avait de la mort. Il déclara ce qui suit :
« … Quand j’aurai terminé
mon passage ici-bas, je pense bien que je partirai
tête haute; parce que j’ai fait tout ce
qu’il fallait faire pour plaire à mon
Dieu qui m’a mis au monde. Donc, je partirai
de l’autre côté vivant. C’est-à-dire
que les gens ne donnent pas une fausse interprétation
: peut-être qu’il ne mourra pas. Je
vais mourir matériellement, mais spirituellement
je vais rentrer dans cette position (spirituelle)
que j’ai longuement préparée.
Je suis dans ma 73è année mais tout
le temps je me suis démené pour plaire
à mon Dieu. Cela ne veut pas dire que je n’ai
pas de péché, mais je me prépare
nuit et jour pour plaire à mon Dieu. Donc,
quand je vais partir, je vais rentrer vivant tel que
je suis vivant ».
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Le chef spirituel de l’église kimbanguiste est
par vocation un grand voyageur, un homme toujours en mouvement
pour les besoins de sa fonction et de sa mission. Au gré
de ses nombreux déplacements, Papa DIANGIENDA KUNTIMA
a eu l’opportunité de mesurer éventuellement
les conséquences de sa mort sur la foi des fidèles
et a pris ainsi la précaution de les préparer
psychologiquement à cela. Dès 1991, dans ses
nombreux messages, il multiplia les allusions à sa
propre mort. Courant février, lors d’une visite
à Mbanza Ngungu, on l’entendit confirmer qu’il
mourra bien un jour. Le
2 Janvier 1992, il réitéra les mêmes
propos à son sujet et également à propos
de ses frères aînés. Ce jour-là,
il se permit d’indiquer aux fidèles l’ordre
de leur départ, tel qu’ils l’avaient arrêté
à Nkamba pendant la période de 5 mois[5].
C’est à cette même occasion que Papa Simon
KIMBANGU Kiangani fut confirmé avec certitude comme
le futur Chef Spirituel et Représentant Légal
de l’E.J.C.S.K.
Le dimanche 17 mai 1992, les fidèles kimbanguistes de
Kinshasa avaient reçu la délégation de
l’église de l’unification conduite par le
révérend Jacques Marion, son représentant
légal au Zaïre. Ayant salué au préalable
Papa DIANGIENDA KUNTIMA à l’ancienne, en se prosternant
devant lui face contre terre, il suggéra à ce
dernier par la voix de son porte-parole, Mr Diata Mbuta Mpasi
d’aller en Corée, récupérer auprès
du révérend Moon l’objet symbolisant le
pouvoir spirituel perdu par le noir au profit du blanc. Répondant
à son interlocuteur, Papa DIANGIENDA KUNTIMA confirma
sans équivoque que :
«
Il nous manque quelque chose, c’est ça
que nous voulons récupérer,
c’est ça que nous voulons nécessairement
obtenir. Non pas par la violence, mais nous devons (plutôt)
nous incliner, nous devons nous rabaisser à notre
plus simple expression pour que le Seigneur nous le
remette… ». |
Cette chose en question, précisa-t-il, c’est
la liaison spirituelle.
Le 11 mai 2003, Papa Simon KIMBANGU KIANGANI alla plus loin
en expliquant qu’à sa naissance, Isaac avait une
sorte de chaînette au cou, signe apparent du pouvoir spirituel
dont il était l’heureux bénéficiaire.
Hérité par Jacob au détriment d’Esaü,
ce pouvoir fut pendant longtemps le principal socle sur lequel
reposaient la force et la puissance des occidentaux. Nous avions
aussi appris par la bouche du Chef Spirituel que ce précieux
objet fait aujourd’hui le bonheur des orientaux (notamment
les asiatiques) et se trouve entre les mains des coréens.
D’où, l’invitation du révérend
Moon à Papa DIANGIENDA KUNTIMA pour qu’il aille
le chercher sur place. Certes, il avait fini par l’accepter
avec l’encouragement très appuyé des fidèles
kimbanguistes eux-mêmes. Mais, il avait bien précisé
qu’il s’y rendrait dans un corps spirituel et non
pas matériel. Et cette façon de briser le tabou
sur la mort avait eu, le 8 Juillet 1992, un effet positif sur
l’attitude sereine affichée par l’ensemble
de la communauté kimbanguiste.
Papa DIANGIENDA KUNTIMA
est celui de nos trois Papas qui s’est le étendu
sur le sujet de sa mort. En effet, ses responsabilités
effectives de Chef Spirituel attitré le prédisposait
à être toujours au-devant de la scène
et à rencontrer le plus de fidèles possibles.
Pourtant, plusieurs mois auparavant, bien avant que cela n’arrive,
des cantiques kimbanguistes divinement inspirés ont
mis un accent particulier sur l’imminence de son «
départ ».
Exemples :
1.
« Se luwe, se luwe, se luwe e,
Mono ngiele lusala ye luvuvamu
Ngiele kua Tata ngiele baka ngolo za mpa a
Kadi ntangu’ame ya sala yilungidi… ».
|
Ecoutez…
Je pars, que la paix soit avec vous
Je repars auprès du PERE pour être doté
d’une nouvelle puissance
Car le moment est venu pour moi, d’œuvrer dans
la gloire |
2.
«… Tata tosengi na yo osunga biso
Yo wana okeyi na lola otiki biso
Totikali kolela a na mayi na miso
Tala ndenge topalangani ». |
Nous te demandons ô PERE de nous protéger
Tu es retourné dans ton royaume en nous laissant
Dans nos pleurs et nos lamentations
Vois comment nous nous sommes dispersés, sans toi
|
Mais le 8 Juillet 1992, quand Papa DIANGIENDA KUNTIMA s’en
est allé, une infime minorité de fidèles
lui a fait un indigne procès sous prétexte qu’il
avait dit que: « Je ne suis
pas Moïse et je ne vous laisserai pas en chemin ».
Sur le fait qu’il n’était pas Moïse,
cette explication nous avait été donnée
de son vivant. Par cette petite phrase, il voulait simplement
dire qu’il ne pouvait pas toujours faire les choses selon
notre bon vouloir. Pour ce qui est de nous laisser en chemin,
il n’y a rien à justifier puisque Papa Simon KIMBANGU
KIANGANI est encore avec nous. Au final, la fameuse minorité
avait eu à tirer sa propre conclusion : «
Papa DIANGIENDA KUNTIMA nous avait menti ».
Du coup, les plus téméraires ont usé de
leur liberté de croyance pour quitter l’église
de façon spectaculaire, c’est-à-dire en
déchirant leurs cartes de chrétiens et en brûlant
leurs uniformes vert-blanc.
Le 19 Juin 1992, Papa DIANGIENDA KUNTIMA quitte l’Afrique
pour l’Europe par l’aéroport de Brazzaville,
après avoir promis aux fidèles de cette ville
qu’ils se reverront dans trois semaines. Un petit calcul
mental fait à la va-vite prouve que, du 19 Juin au 8
Juillet inclus, son dernier séjour européen n’a
effectivement duré que trois semaines. Sans vouloir entrer
à fond dans l’analyse d’étape et dans
l’examen des détails de ce voyage, nous allons
nous intéresser juste à quelques repères
chronologiques et aux différents faits qui s’y
rapportent.
Dimanche 28 Juin 1992. Papa DIANGIENDA Kuntima raconta avoir
eu un rêve dans lequel une multitude d’Africains
de différents horizons venaient à lui en courant.
Etonnés de voir une si pathétique scène,
les Zaïrois bien que présents, assistaient, dans
une totale indifférence, à cet étrange
événement.
Lundi 29 Juin 1992. Il en raconta un autre où il était
question de la libération des âmes de tous les
noirs vendus et emprisonnés spirituellement dans le monde
invisible. En fin de compte, toutes les âmes avaient été
libérées sans aucune difficulté.
Mardi 30 Juin 1992. Le rêve de ce jour-là était
simplement une sorte d’au revoir. Il avait dit avoir vu
Papa Simon KIMBANGU qui lui annonçait que sa mission
sur terre était terminé et qu’il n’avait
plus rien à y faire. Aussitôt, son frère
aîné Papa KISOLOKELE LUKELO intervint pour qu’on
lui laissât encore un peu de temps, mais Papa Simon KIMBANGU
resta intraitable. Par la suite, poursuivit le narrateur, j’avais
vu un beau tapis vert qui s’étendait à perte
de vue. De part et d’autre, étaient alignés
des soldats d’Armageddon, prêts à rendre
les honneurs. Et, au loin, me parvenait des bribes d’une
belle musique exécutée par une fanfare. Ce récit
de Papa DIANGIENDA KUNTIMA attrista ceux qui se tenaient à
ses côtés et il y eut même quelques sanglots
étouffés. La question de savoir, s’il était
finalement parti ou pas, ne trouva aucun écho.
Samedi 4 Juillet 1992. Papa DIANGIENDA KUNTIMA se trouvait déjà
à Genève et c’est là qu’il
fit un premier malaise sans gravité. Il ne voulait pas
entendre parler de consultation médicale ni d’hospitalisation.
Dimanche 5 Juillet 1992. On insista pour qu’il aillât
à l’hôpital, mais il refusa tout net. En
toute discrétion, il fit comprendre à son fils
José KISOLOKELE[6]
que cela ne servirait à rien d’insister, car son
père ne lui en avait pas encore donné la permission.
A partir de ce jour-là, l’essentiel de ses conversations
tourna plus autour des choses spirituelles.
Lundi 6 Juillet 1992. Hospitalisation de Papa DIANGIENDA KUNTIMA.
Mardi 7 Juillet 1992. Malgré toute sa lucidité,
son état de santé commença à se
dégrader petit à petit.
Mercredi 8 Juillet 1992. Par intermittence, il demandait sans
arrêt le jour, la date et l’heure. A 12h 30, après
avoir inspiré et expiré fortement trois fois de
suite, Papa DIANGIENDA KUNTIMA rendit l’âme.
Vendredi 10 Juillet 1992. Arrivée du corps du Chef Spirituel
Papa DIANGIENDA KUNTIMA, à l’aéroport de
Kinshasa, en présence de son frère aîné
Papa DIALUNGANA KIANGANI. Chemin faisant, le cortège
funèbre fut la cible de jets de pierres de la part de
quelques inciviques.
Dimanche 12 Juillet 1992. Hommage posthume du président
Zaïrois Mobutu Sese Seko. A cette occasion, il fit un témoignage
personnel sur son accession à la magistrature suprême
du pays et sur la personnalité de l’illustre disparu.
En voici un condensé :
« … Kimbanguistes, que ce soit vous
ou moi, nous sommes tous attristés parce que
Papa DIANGIENDA n’est plus. Je me permets donc
de vous faire une confidence : … le témoignage
que je m’en vais faire, je ne le fais pas en
tant que président de la république
mais en tant que chrétien catholique…
En 1958, m’ayant invité chez lui, Papa
DIANGIENDA m’a dit : t’as beaucoup aidé
les kimbanguistes, cela nous a plu à nous autres
kimbanguistes et aussi à Dieu. Il m’a
pris les deux mains, il s’est agenouillé
et a prié en disant : écoute la parole
de Dieu, tu seras par la grâce de Dieu un grand
homme, un grand chef... Et quand cela arrivera, n’oublie
pas les kimbanguistes et continue à les aider
… Je ne me souviens plus de la date exacte mais
je sais parfaitement que c’était en 1958.
Après cette prédiction, si vous scrutez
l’histoire du Zaïre à partir de
la table ronde jusqu’à ce jour, vous
conviendrez que ce monsieur dont la dépouille
mortelle a été lapidée, est un
prophète au même titre que son père.
Ce qu’il m’avait dit s’est accompli
tel qu’il me l’avait annoncé….
».
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Mardi 13 Juillet 1992. Enterrement de Papa DIANGIENDA Kuntima
à Nkamba.Ce 18è anniversaire de la mort de Papa
DIANGIENDA KUNTIMA donne à tout kimbanguiste l’opportunité
de se remettre individuellement en cause. Chacun de nous doit
faire sa propre autocritique par rapport à la trilogie
« Amour, Préceptes et
Travail ». La mise en garde de Papa DIANGIENDA
KUNTIMA était très sévère : «
si nous la négligeons, notre situation d’opprimés
ne changera pas ». Concrètement,
où en sommes-nous aujourd’hui ? Peu avant
sa mort, il nous avait également averti: «
Malheur à celui ou celle qui divisera mes fidèles
». Sa parole s’est-elle
accomplie ou pas ?
Que chaque kimbanguiste se souvienne que «
le serviteur n’est pas plus grand que son maître
». Si Papa DIANGIENDA KUNTIMA est mort, cela veut
dire que nous aussi nous mourrons. Sommes-nous
sûrs et certains de repartir spirituellement vivants auprès
de la Sainte trinité, après avoir longtemps vécu
en chair et en os dans un monde « de péchés
» ?
NGOMA Saturnin
E-mail: ngoma4@voila.fr 25 mai 2010
NOTES
:
[1]
La Sainte trinité ne meurt jamais, elle opère
plutôt une transmutation.
[2]
Traduction libre
« Aussitôt qu’ils tombent malades pour
ne s’être pas confessé, on traite DIANGIENDA
de sorcier.
Dès que je libère les miens des prisons maléfiques
où ils ont été enfermés, on qualifie
DIANGIENDA de voleur.
Après avoir cherché en vain à m’atteindre
par tous les moyens, on présente DIANGIENDA comme un
magicien ».
[3]
Angola, Congo Brazzaville et Congo Kinshasa. [4]
Office Zaïroise de Radio et de Télévision.
[5]
Période allant de la mi-décembre 1988 au 27
mai 1989.
[6]
Fils biologique de Papa KISOLOKELE LUKELO.
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