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REHABILITATION DE PAPA SIMON KIMBANGU :
CHRONIQUE D’UN PROCESSUS LENT, MAIS REUSSI.

Article de NGOMA Saturnin

Papa Simon KIMBANGU KIANGANI se retrouva à la tête de l’église kimbanguiste le 26 août 2001. Il débuta sa mission de Chef Spirituel et Représentant Légal, dans un contexte difficile. Pendant un certain temps, il fut même vilipendé dans les médias, sur les antennes de la R.T.K[1], par les déçus, les opposants des résolutions de Nkamba[2], alors que le Chef Spirituel et Représentant Légal est considéré - dans la tradition et la foi kimbanguistes - comme un être spirituellement saint et infaillible. Mais, un « bon chef ne voit jamais le diable », et Papa Simon KIMBANGU KIANGANI a toujours sans cesse, rassuré les fidèles kimbanguistes qu’il ne s’écarterait, ni à gauche ni à droite, de la volonté de nos « Trois Papas »[3]. « Le mille-pattes, a-t-il souvent répété, va toujours de l’avant et ne recule jamais ». Cela veut tout simplement dire qu’il a de nombreux défis à relever et que personne ne pourra l’en empêcher.

Après avoir organisé la première conférence internationale sur Papa Simon KIMBANGU et concrétisé la translation des restes de mama MUILU KIAWANGA NZITANI Marie, de Ngombe-Kinsuka à Nkamba, Papa Simon KIMBANGU KIANGANI décida de faire aboutir enfin le processus de réhabilitation de Papa Simon KIMBANGU.

Sans preuves ni témoins, ce dernier avait été condamné à mort le 3 octobre 1921 par le tribunal militaire de Thysville (Mbanza-Ngungu) pour sédition, alors qu’il ne prêchait que la bonne nouvelle de Jésus-Christ. En son nom, il ressuscita les morts et guérit toutes sortes de maladies et de diverses pathologies du handicap, tant physiques que spirituelles. Cela le rendit célèbre auprès de ses contemporains qui allèrent auprès de lui à Nkamba, rechercher et recevoir gratuitement guérison et bénédiction. Comme en Afrique, les nouvelles vont très vite, des foules venant du Congo-français et du Congo-portugais se rendirent aussi à Nkamba, pour les mêmes raisons. Craignant que Papa Simon KIMBANGU ne devienne un jour un charismatique leader politique, les autorités coloniales belges l’accusèrent à tort de troubler l’ordre public et de menacer la sécurité intérieure de la colonie. Et ce, avec la complicité manifeste des missionnaires et des commerçants. C’est pourquoi il fut arrêté manu militari, jugé à la va-vite et condamné à mort, mais Albert 1er, le roi des Belges, lui accorda sa grâce royale. Ce geste changea sa peine capitale en peine de prison à perpétuité, c’est-à-dire pour le reste de sa vie. Papa Simon KIMBANGU fut donc prisonnier du 3 octobre 1921 jusqu’au 3 octobre 1951.

Ce jour-là, ayant décidé que sa prison était terminée, il sortit mystérieusement de sa cellule et ne la réintégra plus jusqu’à sa mort, le 12 octobre 1921. Toutefois, quelques esprits éclairés belges ne restèrent pas indifférents au simulacre de procès qui s’était déroulé à 8.000 km de Bruxelles. Certains d’entre eux n’hésitèrent pas à désavouer leur propre justice, en prenant fait et cause pour Papa Simon KIMBANGU, qu’ils considéraient comme la victime désignée d’un lynchage médiatique et judiciaire. Conscients que leur père ne s’était rendu coupable d’aucun crime, et convaincus qu’il avait été condamné injustement, Papa KISOLOKELE LUKELO, Papa DIALUNGANA KIANGANI et Papa DIANGIENDA KUNTIMA avaient acquis la certitude profonde qu’un jour, il serait réhabilité par les hommes. Et c’est à ce moment-là que l’histoire l’acquittera pour toujours. Etant donné que Papa Simon KIMBANGU avait été condamné par la justice belge, une frange de kimbanguistes et de membres de sa famille biologique pensaient que sa réhabilitation n’émanerait que de la Belgique, avec à la clé, une importante somme d’argent en guise de dédommagement pour tous les préjudices subis. Une fois de plus, la bible nous a tous rappelé à l’ordre : « Vos pensées ne sont pas mes pensées et vos voies ne sont pas mes voies » (Esaïe 55 : 8).

Alors, une question mérite donc d’être posée : « Comment l’impulsion initiale du processus de la réhabilitation de Papa Simon KIMBANGU avait-t-elle été concrètement enclenchée ? ». C’est Papa DIANGIENDA KUNTIMA lui-même qui en avait posé les jalons dès 1973. Cette année-là, il formula auprès du jeune Président Mobutu, la toute première demande de réhabilitation de son père, qui restera malheureusement lettre morte. Celle qui sera faite dix huit ans après par papa Likutu Litchoke[4], sur recommandation de Papa DIANGIENDA KUNTIMA, sera la deuxième du genre. Voici d’ailleurs le résumé des faits que Papa Likutu Litchoke avait livré à ce propos sur la chaire de la première conférence internationale sur Papa Simon KIMBANGU[5].
« En 1957, âgé de dix huit ans, le jeune chrétien catholique qu’il était, poursuivait encore sa scolarité à Kisangani. Etant venu en vacances à Kinshasa, il eut la chance de rencontrer deux fois de suite Papa DIANGIENDA KUNTIMA, en sa résidence de Monkoto. La première fois, il le bénit et émit le souhait de le revoir avant qu’il ne rentrât à Kisangani. La deuxième fois, Papa DIANGIENDA KUNTIMA lui remit personnellement en mains propres une somme d’argent, tout en l’exhortant à aller jusqu’au bout de ses études. Puis, il ajouta à son intention : « J’aurais besoin de vous plus tard ».
En 1987, l’année du centenaire de Papa Simon KIMBANGU, des élections législatives partielles furent organisées dans la ville de Kinshasa. Papa DIANGIENDA KUNTIMA demanda lui-même à papa Likutu Litchoke de déposer une candidature à la députation, car telle était la volonté de Dieu. « Car, renchérit-il, vous avez une mission à accomplir au sein du parlement ». C’est ainsi qu’il sera élu et deviendra député de la ville de Kinshasa.
Début 1991, papa Likutu Litchoke entra dans une phase particulière durant laquelle il avait régulièrement des visions. Comme tout kimbanguiste avisé, il priait chaque matin au saut du lit. Et, à une période donnée, il entendit dans le silence de sa prière une voix qui lui ordonna d’aller demander la réhabilitation de Papa Simon KIMBANGU. Ce fait insolite se répéta pendant deux jours d’affilée, autour de 8 h précises du matin. Considérant cela comme de simples hallucinations, l’intéressé vaqua calmement à ses occupations sans trop y penser. Un mercredi, pendant qu’il faisait sa prière matinale, il entendit une troisième fois la même voix qui lui demanda avec autorité : « Pourquoi hésitez-vous ? Allez sans tarder au parlement demander la réhabilitation de Papa Simon KIMBANGU ». S’étant confié à son épouse, celle-ci lui fit comprendre qu’il avait eu une vision et qu’il fallait en parler à Papa DIANGIENDA KUNTIMA. Sur place, au centre d’accueil kimbanguiste, le Chef Spirituel le reçut et écouta sa narration. A la fin de son propos, il le félicita d’abord en lui serrant chaleureusement la main, avant de lui révéler ensuite que c’est à lui que Dieu confiait cette mission. Puisque « nul n’est prophète chez soi », défendre la cause de Papa Simon KIMBANGU en milieu politique zaïrois n’était pas chose facile. Papa Likutu Litchoke se permettra d’ailleurs de poser à Papa DIANGIENDA KUNTIMA la question de savoir : comment allait-il s’y prendre ? Le chef spirituel le rassura aussitôt en lui disant : « N’ayez pas peur. Votre Dieu vous assistera chaque fois qu’il sera nécessaire. Je suis à vos côtés ». L’entretien se termina naturellement par une prière.

En avril 1991, l’assemblée nationale réunie en pleine session reçut le premier ministre de l’époque feu Lumumba Lukoji, qui vint y présenter le programme de son gouvernement. Il eut à cette occasion une pieuse pensée vis-à-vis de tous ceux qui, hommes ou femmes, avaient sacrifié leur précieuse vie sur l’autel de la nation. Papa Simon KIMBANGU dont l’histoire se confond avec celle du Zaïre, n’était-il pas l’un d’entre eux ? Profitant donc de cette aubaine inattendue, papa Likutu Litchoke intervint dans la foulée en interpellant le premier ministre sur la réhabilitation de Papa Simon KIMBANGU. En 1991, alors que l’on s’attendait à une réhabilitation judiciaire en bonne et due forme, le gouvernement zaïrois n’eut pas d’autre choix que de le réhabiliter politiquement, laissant ainsi en suspens le volet judiciaire qui était de loin le plus important. Pourquoi donc les choses s’étaient-elles déroulées ainsi ? Comment expliquer que le gouvernement zaïrois de l’époque n’ait pas pu procéder à une réhabilitation judiciaire ? Y avait-il eu politiquement des pressions de la part de la Belgique pour retarder cette procédure ? L’intervention de mama Muyabu Nkulu[6], à la première conférence internationale sur Papa Simon KIMBANGU, nous avait fourni quelques éléments de réponse à ces questions. Voici la teneur de ses propos : « … La réhabilitation judiciaire n’arrangeait pas le royaume de Belgique (à cette époque-là), qui entendait protéger ses juges encore en vie ; et de surcroît, elle ne se sentait pas prête à reconnaître ses erreurs du passé. Mais aussi, parce que les hauts magistrats m’avaient refusé leur collaboration et me prédisaient que je courrais tout droit vers un échec, dans la mission de réhabilitation. Quant aux autres magistrats, ils avaient entamé une grève, la toute première dans l’histoire de la magistrature congolaise et ce, pendant trois mois, sans service minimum. Il m’incomba alors, la tache de convaincre Papa DIANGIENDA KUNTIMA, qu’en sa double qualité de fils de Papa Simon KIMBANGU et de Représentant Légal de l’église kimbanguiste, il devait se contenter d’une réhabilitation uniquement politique et d’attendre que Dieu lui-même arrangeât un jour le cycle de ses desseins pour une réouverture dans les règles, d’une réhabilitation judicaire et définitive »[7].
Il va sans dire que dès le départ, l’église kimbanguiste, par la voix de papa Likutu Litchoke, avait entrepris des démarches pour ladite réhabilitation judiciaire en faveur de Papa Simon KIMBANGU. Mais, compte-tenu des pesanteurs et blocages évoqués par madame la ministre, la solution la plus simple fut donc la réhabilitation politique, qui eut lieu le 12 septembre 1991 à Kinshasa.
Ce jour-là, la capitale du Zaïre avait été envahie par des milliers de kimbanguistes venus de partout : de l’intérieur même du Zaïre, du Congo populaire, de l’Angola, de l’Afrique du sud, de l’Europe et de bien d’autres pays africains. Tous convergeaient vers le centre d’accueil kimbanguiste de Kasa- Vubu, où était prévu un culte d’actions de grâce, afin de glorifier et remercier Dieu, d’avoir rendu possible cette fameuse réhabilitation politique. Tandis que la grande majorité y attendait le retour de Papa DIALUNGANA KIANGANI et Papa DIANGIENDA KUNTIMA qui se trouvaient encore au palais de la nation[8], où une infime minorité de fidèles les y avait accompagnés. Ces derniers entonnèrent tour à tour « O mboka Nkamba », cantique kimbanguiste inspiré, et « Yembela o Zaïre, paradis terrestre », chant d’animation, afin de plonger dans une ambiance chaleureuse, la salle archicomble. Par la suite, en présence du premier ministre Mulumba Lukoji et de son gouvernement, de Papa DIALUNGANA KIANGANI, de Papa DIANGIENDA KUNTIMA, des membres de l’assemblée nationale, des hauts magistrats, des autorités civiles et militaires, des ambassadeurs plénipotentiaires et chefs des missions diplomatiques… La cérémonie proprement dite débuta par la Zaïroise[9]. Celle-ci fut suivie par l’allocution de papa Luntadila Ndala Zafua, secrétaire général d’antan de l’église kimbanguiste, qui esquissa une biographie expresse de Papa Simon KIMBANGU.
Madame Muyabu Nkulu n’avait pas tari d’éloges sur ce grand personnage historique. L’acte que posait le gouvernement zaïrois n’était effectivement qu’une réhabilitation de fait, c’est-à-dire politique. Et Madame la ministre considéra qu’il ne faisait que la parachever, puisque celle-ci avait déjà été entamée à la veille de l’indépendance par les autorités coloniales belges. Pour étayer son argumentation, elle évoqua leur tolérance vis-à-vis du kimbanguisme dès 1957, alors qu’il avait été dissout par l’arrêté N° 427/sec A.O du 16 novembre 1937[10], du gouverneur de la province du Congo-Kasaï. Dans le même ordre d’idées, elle cita également l’arrêté N°2241/ 846 du 24 décembre 1959, de Mr Bomans, gouverneur de la province de Léopoldville, qui abrogeait toutes les mesures de dissolution visant le kimbanguisme. De ce fait, il consacrait officiellement la reconnaissance juridique de l’église kimbanguiste. Ce revirement tardif des autorités coloniales belges, conséquence de l’activisme revendicatif kimbanguiste, marqua le véritable point de départ de la réhabilitation politique de Papa Simon KIMBANGU. Le gouvernement zaïrois eut juste le privilège de la finaliser au nom du principe de la continuité de l’état.
De la vie de Papa Simon KIMBANGU, madame la ministre de la justice des libertés et des droits humains, en tira trois enseignements capitaux. Primo, « il avait sauvé le peuple noir de l’obscurantisme traditionnelle et coloniale ». Secundo, « homme d’extrême tolérance, ni son comportement ni son message n’a révélé la moindre menace, injure ou invective, envers tous ceux qui l’ont condamné ». Tertio, « malgré un environnement hostile, il a su rêver et visualiser un pays libéré et restitué à ses enfants ». En conclusion, Muyabu Nkulu avait annoncé l’armistice accordée, à titre posthume à Papa Simon KIMBANGU, par l’ordonnance-loi N° 91/021 du 10 septembre 1991 qui le réhabilitait politiquement. Elevé par le Président Mobutu, au rang de grand cordon de l’ordre national du léopard, par l’ordonnance N°94/234 du 10 septembre 1991, le général Kulufa, chancelier des ordres nationaux, procéda à la décoration à titre posthume, de Papa Simon KIMBANGU. C’est Papa DIANGIENDA KUNTIMA, fils cadet de l’illustre susdit et Chef Spirituel de l’église kimbanguiste, qui reçut cette distinction des mains du général Kulufa. Aussitôt, l’hymne national retentit de nouveau dans la salle pour clôturer la cérémonie. Mais les kimbanguistes n’en restèrent pas là, chantres de Dieu par excellence, ils entonnèrent encore « O mboka Nkamba ». C’est au son de ce cantique kimbanguiste divinement inspiré, qui résonna tout d’un coup comme un air de victoire, que tout le monde quitta enfin la salle.

Au sortir du palais de la nation, Papa DIALUNGANA KIANGANI et Papa DIANGIENDA KUNTIMA allèrent tout droit au centre d’accueil kimbanguiste de Kasa Vubu. Pour la circonstance, la mobilisation des fidèles avait tout à fait été à la hauteur de ce grand événement. Sur l’esplanade, il y avait une foule de kimbanguistes qui attendaient impatiemment l’arrivée des deux fils de Papa Simon KIMBANGU. Visiblement heureux et ému qu’on ait enfin entamé le processus de réhabilitation de son père, Papa DIANGIENDA KUNTIMA affirma que ce geste historique était valable pour nous tous. Arborant fièrement la décoration décernée à Papa Simon KIMBANGU, il rappela à ses ouailles en passant, que celui-ci avait promis qu’il renaîtrait en 1918 ; leur faisant ainsi comprendre qu’il était bel et bien l’incarnation de son père. Une fois de plus, il fustigea tous ceux qui considéraient Papa Simon KIMBANGU comme un moins que rien et s’offusquaient du fait qu’on l’ait réhabilité. Or, tout homme (femme) noir(e) qui se reconnaît comme tel, devrait plutôt, avec une notion de respectabilité, lui témoigner toute la considération due à son auguste personne et de ne jamais le dévaloriser.
Avant les indépendances, il y avait très peu d’universitaires africains. Aujourd’hui, ils foisonnent partout ailleurs, mais la dynamique de l’invention et de la création n’est toujours pas au rendez-vous. Pourquoi donc ce vide ? Afin de stimuler l’entreprise, il raconta l’anecdote de la bicoque que lui et son frère Papa DIALUNGANA KIANGANI construisirent pour leur mère, tous deux âgés respectivement de cinq ans et de sept ans. Papa DIANGIENDA KUNTIMA avoua que « le bon ami c’est celui qui est présent pendant les moments difficiles ». Il énuméra d’ailleurs nommément, les ardents défenseurs du kimbanguisme aux temps des vaches maigres : Nendaka, Nguvulu, Adoula, Mvimbi, Damien Kandolo, le président Mobutu… Mr Peigneux et Mr Le Bussy. Oublier ces gens-là serait de la part des kimbanguistes une véritable injustice ou plutôt une ingratitude totale. La Réhabilitation n’est en fait que la volonté de Papa Simon KIMBANGU lui-même, les autorités politiques n’ont fait que la concrétiser. C’est aussi la volonté de Dieu que lui et Papa DIALUNGANA KIANGANI aient miraculeusement survécu à une tentative de meurtre ourdie contre eux, car en 1925, ils avaient été empoisonnés à la cryolite, aux côtés de leur mère, par le docteur belge Saxe[11]. Papa DIANGIENDA KUNTIMA exprima, en sa qualité de Chef Spirituel et Représentant Légal, sa gratitude aux autorités zaïroises, angolaises et congolaises.
Bien que le 17 février 1974, le gouvernement portugais fit brûler vifs cent cinquante kimbanguistes angolais, ce n’est pas pour autant que nous avions gardé rancune contre le Portugal, ni contre la France ou la Belgique. Papa Simon KIMBANGU avait hérité de Jésus-Christ la non violence qu’il nous a transmise à son tour, et ce n’est en rien un signe de faiblesse de notre part. Papa DIANGIENDA KUNTIMA remercia également les autorités du Centrafrique, de Burundi, du Rwanda, de Zambie… « Nous n’avons rien à vous remettre mais nous implorerons (pour vous) le recours du bon Dieu… ce Dieu qui nous écoute. Les Zaïrois s’ignorent encore, alors qu’ils devraient pourtant savoir que tout est parti de quelque part et que la répercussion s’est faite ici au Zaïre, avec de nombreuses ramifications en Afrique et dans le monde. Que les autorités Zaïroises, angolaises et congolaises daignent accepter notre participation au développement de nos pays respectifs. Mes enfants, le Zaïre, le Congo et l’Angola (pour ne citer que ces trois pays) ont plein de futurs savants « qui sommeillent » en leur sein, faisons des recherches approfondies et évertuons-nous à réaliser plus de découvertes que tous nos prédécesseurs ».

Moins d’un an après cette réhabilitation politique, Papa Charles KISOLOKELE LUKELO et Papa joseph DIANGIENDA KUNTIMA décédèrent successivement le 17 mars et le 8 juillet 1992, selon la prédiction faite par ce dernier, le 2 janvier de la même année. Papa DIALUNGANA KIANGANI, deuxième fils de Papa Simon KIMBANGU et Chef Spirituel 2e adjoint, occupa naturellement le poste laissé vacant par la mort de ses deux frères. La réhabilitation judiciaire de Papa Simon KIMBANGU n’ayant pas été à l’ordre du jour durant son sacerdoce, on suppose simplement que le moment de rouvrir ce précieux dossier n’était pas encore planifié. Ne dit-on pas que « les hommes passent et les institutions demeurent » ? Et c’est justement pour assurer la pérennité de l’église kimbanguiste que Papa Simon KIMBANGU KIANGANI, petit-fils de Papa Simon KIMBANGU a immédiatement succédé comme Chef Spirituel et Représentant Légal, à son père Papa DIALUNGANA KIANGANI, décédé le 16 août 2001. Comme il fallait s’y attendre, c’est lui qui aura la responsabilité de faire aboutir, le processus de la réhabilitation de son grand-père. D’où, la demande de révision de son procès, qu’il a lui-même paraphée et introduite en 2010 au nom de l’église kimbanguiste, auprès du ministre de la justice et des droits humains de la R.D.C. Par contre, il est important de souligner que dès 2003, certains petits-fils avaient déjà eu l’intention de le faire, mais ils ne pouvaient avoir gain de cause sans l’implication de l’église et de son Chef Spirituel. Bref ! En fin de compte, ce dossier ultra sensible resta bloqué dans les tiroirs des bureaux administratifs, jusqu’à ce qu’il ressurgisse en Belgique. En effet, dans sa parution du 25 juin 2011, le quotidien belge « Le soir » rapportait que : « Des descendants de Simon KIMBANGU, condamné pour sédition à la prison à perpétuité au Congo en 1921 et mort en prison en 1951, vont introduire avant fin juin une demande de révision de son procès auprès de la cour de cassation de Bruxelles …» [12]. Agissant en qualité d’ayant-droits, dix-neuf petits-enfants avaient choisi l’avocat Pierre Chomé, fils de Jules Chomé, pour qu’il défende leurs intérêts. Bien sûr que la Belgique, qui s’était octroyée d’elle-même une compétence juridique universelle pour juger de tout et de rien, pouvait toujours se saisir de ce dossier. Mais la R.D.C était plus que compétente à cause du principe de la continuité de l’état, et parce que le parodie de procès intenté à Papa Simon KIMBANGU s’était déroulé à Thysville (actuel Mbanza-Ngungu), sur l’actuel territoire congolais.
Le 30 juin 2010, dans l’euphorie du centenaire de son indépendance, la R.D.C s’est encore souvenue de Papa Simon KIMBANGU et son Président Joseph Kabila Kabange l’a élevé, par l’ordonnance-loi N° 10/O51 du 29 juin 201O, au rang de grand cordon, dans l’ordre des héros nationaux Lumumba-Kabila. Tout en remerciant le Chef de l’Etat pour cette distinction honorifique, Papa Simon KIMBANGU KIANGANI lui avait personnellement exprimé tout son intérêt pour une éventuelle révision de son procès. Car, malgré les discours et les médailles d’honneur, Papa Simon KIMBANGU restait juridiquement un éternel condamné. Peu de temps après, sur instruction du Président Joseph Kabila Kabange, le ministre de la justice et des droits humains a mis en marche la procédure de révision. Prise au dépourvu par l’initiative de la famille KIMBANGU (celle des dix-neuf petits-enfants), l’église kimbanguiste l’a aussitôt dénoncée le 5 juillet 2010 au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa. En vérité, en tant qu’ayant-droits, les dix-neuf petits-enfants avaient bien la qualité d’agir en justice pour demander la révision du procès de leur grand-père. Cependant, là où le bât blesse, c’est qu’en n’associant pas l’église à cette démarche et en voulant traiter cette affaire selon une logique purement familiale, ils avaient trahi, sans état d’âme le « Kintuadi », c’est-à-dire l’esprit et l’idéal kimbanguistes. En plus de cela, les dix-neuf petits-enfants[13] ne font plus partie de l’église kimbanguiste. Cette action solitaire pouvait encore se comprendre, si Papa Simon KIMBANGU avait été le seul condamné dans cette affaire. Or, il y avait derrière lui quatorze autres condamnés, sans toutefois oublier les trente sept mille familles qui ont toutes souffert le martyr pour la même cause. D’ailleurs, Papa DIANGIENDA KUNTIMA avait lui-même, dès le début du processus de réhabilitation de son père, placé l’église, fondée par celui-ci en première ligne. La preuve. Papa Likutu Litchoke qui l’avait déclenché en 1991, sur recommandation formelle de Papa DIANGIENDA KUNTIMA, est un fidèle kimbanguiste comme tout autre. Et cette belle victoire de la réhabilitation politique du 12 septembre 1991, le Chef Spirituel n’était pas allé droit à Monkoto, à Gombe ou à Nkamba, pour la fêter en petit comité ; mais bien au contraire, du palais de la nation, il est passé directement au centre d’accueil kimbanguiste partager sa joie avec les fidèles kimbanguistes. Cela revient à dire que la demande de révision du procès de Papa Simon KIMBANGU était loin d’être une affaire familiale. Nous pensons plutôt qu’elle était du ressort de l’église et de ce point de vue « seul le Chef Spirituel et Représentant Légal est mieux qualifié pour agir » sur ce dossier. A notre humble avis, demander la révision du procès de Papa Simon KIMBANGU à la justice belge était tout à fait une cause perdue d’avance, parce que la Belgique n’a, à l’heure actuelle, aucunement l’intention de se repentir ; elle craindrait surtout de se saigner avec les éventuels dédommagements. Il est fort possible que la famille de Papa Simon KIMBANGU ait pu aussi s’attendre à cela, mais la réhabilitation de son fondateur est pour l’église kimbanguiste une question de principe et non d’argent. Toutefois, elle n’exclut pas qu’un jour la Belgique puisse finalement demander pardon, aux kimbanguistes et à la famille de Papa Simon KIMBANGU, pour tout le mal qu’elle leur a fait. Il s’agit là d’une obligation morale à laquelle l’état belge ne peut historiquement se dérober.

Tandis que dix-neuf petits-enfants ont choisi la Belgique pour demander la révision du procès de leur grand-père, le Chef Spirituel a contrecarré cette action au niveau de la R.D.C. En sa qualité de Représentant Légal de l’E.J.C.S.K[14], il a introduit sa requête auprès du ministre de la justice et des droits humains ; habilité à déclencher la procédure de révision éventuelle d’une décision de justice. C’est par sa lettre d’injonction N° 2339/KIN/054/2/CABMIN/JU/2010 du 18 septembre 2010, qu’il a ainsi saisi la haute cour militaire pour lui demander de réexaminer « l’affaire Kimbangu ». La requête du Chef Spirituel de l’église kimbanguiste ayant été jugé recevable, la révision du procès de l’illustre disparu pouvait donc commencer. Présent à Nkamba à l’occasion des festivités du 12 octobre 2010, Mr Luzolo Bambi Lessa _ ministre de la justice et des droits humains _ avait tenu à annoncer lui-même cette bonne nouvelle aux fidèles kimbanguistes. Par la voix de ses avocats, l’E.J.C.S.K avait souhaité qu’elle ait lieu à Mbanza-Ngungu (ex Thysville), mais cela n’a pu être possible pour des raisons d’ordre logistique. Sans surprise, tout s’est donc passé sur place à Kinshasa, du 15 octobre 2010 au 22 juillet 2011. Il y a eu au total six audiences publiques où se sont succédées les plaidoiries d’avocats et les réquisitoires du ministère public. Si du choc d’idées jaillit la vérité, ces joutes verbales sont de nature à aider le juge à se forger une intime conviction. En effet, chacun des membres de la haute cour militaire en a eu une, vis-à-vis des faits nouveaux, prouvant que Papa Simon KIMBANGU était innocent et qu’il avait été condamné à tort. Statuant sur le fond au regard des pièces justificatives fournies par la partie requérante, c’est-à-dire les avocats de l’église kimbanguiste, la haute cour militaire a estimé que le fait que Papa Simon KIMBANGU ait été amnistié et élevé par deux fois au rang de grand cordon dans différents ordres nationaux, constituaient des faits nouveaux. C’est donc sur la base de ceux-ci qu’elle a rendu son arrêt du 22 juillet 2011, annulant ainsi le jugement du 3 octobre 1921 par lequel le conseil de guerre de Thysville avait condamné Papa Simon KIMBANGU à la peine capitale. Il importe de souligner que le principal bénéficiaire de cette décision de justice étant déjà décédé, tous les frais d’instance ont été pris en charge par le trésor public congolais. Sous d’autres cieux, ses ayant-droits auraient naturellement pu réclamer des dommages-intérêts ; mais en RDC aucune juridiction ne les accorde à un tiers. Cela veut donc dire que ni l’église kimbanguiste, ni la famille de Papa Simon KIMBANGU n’a reçu, ne fut-ce qu’un franc symbolique à titre de dommages et intérêts.
Durant cette procédure pénale, la défense de l’église kimbanguiste était assurée par un collectif de sept jeunes avocats : Rémy Lunkunku N’Kongolo, Ruth Lukembeladio Mele, Matthieu Nsakala Mbala, Bienvenu Kumbi Eyongo, Rémy Mabeka Ndombele, Dede Diangienda Biku et Montana Mpuku Onten. Par contre, celle de la famille biologique de Papa Simon KIMBANGU qui s’était constituée partie civile, avait été confiée à Me Pierre Mangotolo Kemonoko. Mais au cours de l’instruction leur requête, jugée infondée, avait finalement été rejetée.

A vrai dire, l’aboutissement de la révision du procès de Papa Simon KIMBANGU ne faisait aucun doute. Car, après avoir été réhabilité politiquement, il fallait bien qu’il le soit aussi sur le plan judiciaire. Le 22 juillet 2011, journée historique où la haute cour militaire devait délibérer à l’issue de sa sixième audience, des milliers de kimbanguistes avaient fait le pied de grue aux abords du siège de celle-ci. Vêtus de leurs éclatants uniformes vert-blanc et impressionnants par leur nombre, ils s’étaient incrustés ce jour-là dans le paysage urbain de la commune de la Gombe. Au milieu d’eux on entonnait puissamment cantiques et diverses animations, engendrant ainsi une ambiance typiquement kimbanguiste, tempérée de temps à autre par des prières ponctuelles. Par intermittence, le portait de l’actuel Chef Spirituel Papa Simon KIMBANGU KIANGANI était brandi aux côtés des cinq personnages qui composent la famille sainte kimbanguiste, à savoir : Papa Simon KIMBANGU, Mama MUILU KIAWANGA NZITANI Marie, Papa KISOLOKELE LUKELO, Papa DIALUNGANA KIANGANI et Papa DIANGIENDA KUNTIMA.
Dès l’énoncé du verdict final et définitif, la foule d’hommes et de femmes, kimbanguistes et non kimbanguistes de tous âges, manifesta sa satisfaction par des clameurs de joie. Par la suite, un long cortège se forma spontanément et tout le monde s’ébranla aussitôt en fanfare en direction du centre d’accueil kimbanguiste de Kasa-Vubu. Aussitôt, après son arrivée, un culte d’actions de grâce s’y tint sous le haut patronage de son Eminence, Papa Simon KIMBANGU KIANGANI. L’importance de l’événement était telle que tous les kimbanguistes, où qu’ils se trouvassent à travers le monde, attendaient impatiemment son exhortation pastorale. Sans excès de triomphalisme manifeste, le Chef Spirituel aborda naturellement le fameux sujet du jour qui faisait d’ailleurs la une des journaux. Faisant allusion à une montagne en parlant de la révision du procès de son grand-père, Papa Simon KIMBANGU KIANGANI remercia le Chef de l’Etat et aussi le gouvernement congolais[15] pour nous avoir aidés à nous hisser au sommet de celle-ci. A sa demande, la FA.KI exécuta le cantique « Tata Simon wanungini ». Puisque ce qui est délié sur terre l’est aussi dans les cieux, nous avons à présent les yeux braqués droit sur Papa Simon KIMBANGU, mama MUILU KIAWANGA NZITANI Marie, Papa KISOLOKELE LUKELO, Papa DIALUNGANA KIANGANI et Papa DIANGIENDA KUNTIMA.
Après avoir facilité le transfert de mama MUILU de Ngombe Kinsuka à Nkamba, dans son discours du 30 juin 2O11, le Chef de l’Etat avait élevé Papa Simon KIMBANGU au rang de héros national, et cela avait été pour nous un véritable motif de satisfaction. Prochaine étape : Mbanza-Ngungu. Les autorités politiques et l’église, que nous sommes, irons tous sur place parce que c’est effectivement là-bas que tout avait été scellé. A juste titre, la FA.KI exécuta une fois de plus sur demande du Chef Spirituel, un cantique très explicite à ce propos : « E kangu diakangua Yisu e Ntumu’andi, kuna Ngungu diakanga- mena… Kuna Ngungu dikutukila » [16]. Tel est le condensé du message de Papa Simon KIMBANGU KIANGANI du 22 juillet 2011.

Du 3 octobre 1921 au 3 octobre 2011, cela fait exactement quatre vingt dix ans depuis que Papa Simon KIMBANGU avait été condamné à mort à Thysville, aujourd’hui Mbanza Ngungu. Donc, à défaut d’avoir abrité les audiences de la haute cour militaire, comme le souhaitait l’église kimbanguiste, cette ville-symbole du Bas-Congo a néanmoins servi de cadre à la remise officielle au Chef Spirituel, de l’arrêt du 22 juillet 2011 qui a innocenté Papa Simon KIMBANGU. Le gouvernement congolais a aussi remis par la même occasion à l’église kimbanguiste, les titres de propriété par lesquels il lui a cédé les lotissements situés tout autour du bâtiment, ayant fait office du tribunal militaire en 1921. Il convient de rappeler que celui-ci avait déjà été cédé à l’E.J.C.S.K dans les années 90 par le gouvernement zaïrois.
Au stade « Kitemoko » de Mbanza-Ngungu, la cérémonie du 3 octobre 2011 avait rassemblé des milliers de kimbanguistes et non kimbanguistes ; tous tenaient à honorer la mémoire de Papa Simon KIMBANGU et à lui rendre par leur présence, un vibrant hommage posthume bien mérité. Témoin du simulacre de procès ayant débouché sur la sentence du 3 octobre 1921, Mbanza-Ngungu vivait cet unique moment historique comme l’expiation d’un passé lourd et douloureux. L’atmosphère de fête qui y régnait, avec l’animation de la fanfare kimbanguiste, contrastait d’avec la résignation populaire d’antan. Placé sous l’autorité d’Adolphe Lumanu, vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, la cérémonie commença par l’hymne nationale et se poursuivit par la prédication du révérend Elebe Kapalay. Plusieurs intervenants passèrent à la tribune, parmi lesquels le ministre de la justice et des droits humains. Le Chef Spirituel reçut finalement les documents officiels, sur l’annulation du jugement du 3 octobre 1921 et la cession de lotissements à l’E.J.C.SK, des mains de Mr Adolphe Lumanu.

Papa Simon KIMBANGU KIANGANI fut le dernier à prendre la parole. Evoquant l’arc-en-ciel ayant apparu soudain sur la voute céleste pendant que la cérémonie battait son plein, il informa l’assistance que cela signifiait que tous les rapports y relatifs avaient été spirituellement agréés.
Après avoir été condamné, Papa Simon KIMBANGU devait être en principe incarcéré à Boma, mais lui-même rétorqua que la volonté de Jésus-Christ était qu’il aille jusqu’à Elisabethville. Que pouvons-nous donner en retour au Président de la République pour tout ce qu’il a fait pour nous ? Sachez que « le meilleur ami c’est celui qui vous assiste pendant les moments difficiles ». Et ce n’est pas fini, il nous rendra encore beaucoup d’autres services. Nous n’avons rien de spécial à lui offrir, mais qu’il soit couvert de bénédictions, afin que le bon Dieu l’aide à accomplir tout le reste. Papa Simon KIMBANGU KIANGANI brandit l’arrêt sur la révision, tout en répétant trois fois de suite « il est sorti de prison ! ». Il brandit à nouveau par la suite, les titres de propriété des terrains cédés à l’E.J.C.S.K par l’état congolais. « A Kinshasa, j’avais dit que je ne pouvais l’emmener avec moi ; mais aujourd’hui, nous allons tous ici présents l’emmener jusqu’à Nkamba, et le déposer dans le mausolée. Celui qui nous fait du bien, ne lui rendrons-nous pas la pareille ? Papa Simon KIMBANGU est venu pour le bien-être de l’humanité entière… Ce qui vient de se passer aujourd’hui s’inscrit dans la logique des prédictions de 1921. R.D.C, Angola, Congo-Brazzaville… au nom de Papa Simon KIMBANGU, beaucoup de gens viendront vers nous pour venir apprendre ; soyons donc de véritables kimbanguistes. Existe-t-il une cinquième génération ? « Le ciel passera mais la parole de Dieu ne passera jamais ». Pour terminer, Papa Simon KIMBANGU KIANGANI avait dit que « toza na trois quarts ya sûr » [17].
Voici en substance ce que nous avons pu retenir du message pastoral du chef spirituel du 3 octobre 2011. Comme d’habitude, il avait clôturé la cérémonie par une sainte prière, signant ainsi la fin du processus de la réhabilitation de Papa Simon KIMBANGU.


NGOMA Saturnin
29 juin 2011


Notes :

[1]. Radio-télé kintuadi.
[2]. Issues de l’assemblée générale de l’E.J.C.S.K qui s’étaient tenus à Nkamba en 2002, ces fameuses résolutions avaient décidé que l’église aura un Chef Spirituel et que tous les ex vint cinq chefs spirituels adjoints devenaient de simples conseillers du Chef Spirituel.
[3]. Papa KISOLOKELE LUKELO, Papa DIALUNGANA KIANGANI et Papa DIANGIENDA KUNTIMA.
[4]. Fidèle kimbanguiste, il fut député de la ville de Kinshasa.
[5]. Elle eut lieu à Kinshasa (R.D.C) du 12 au 16 février 2006.
[6]. Membre du gouvernement zaïrois ayant procédé à la réhabilitation politique, elle fut exactement ministre de la justice, liberté et droits humains.
[7]. Communication de Mme la ministre Muyabu Nkulu (Cf : Actes de la conférence internationale sur Papa KIMBANGU, envoyé spécial de notre Seigneur Jésus-Christ. Editions EKI-Kimbanguiste. France, 2007).
[8]. Salle des congrès où eut lieu la réhabilitation politique de Papa Simon KIMBANGU.
[9]. A l’époque, hymne nationale du Zaïre.
[10]. Cf : Histoire du Kimbanguisme. P 150.
[11]. Possible faute d’orthographe.
[12]. Cf : www.archives.lesoir.be et www.lalibre.be
[13]. Cf : 26=1
[14] . Eglise de Jésus-Christ sur la terre par son Envoyé spécial Simon KIMBANGU.
[15]. Il s’agit du Président et du gouvernement de la R.D.C (République Démocratique du Congo).
[16].
[17]. A notre entendement, cela sous-entend qu’on le veuille ou non, nous en jouirons sans entrave.
Saturnin GOMA


 
 
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