L’
HUMBLE LOGIS
Loin des grands et prestigieux
édifices de ce monde
Dans un décor sans doute immonde
L’Enfant Roi dans une modeste étable naquit
Pour l’accomplissement du sublime avènement
qui,
Puissamment prédestiné dans la gloire
élevée
Ne souffrît aucune modification, ni aucune sanction
levée.
Dans un savant échafaudage d’efforts incessants
La Sainte Mère, sous le regard de bœufs
mugissants
Atteignit enfin son havre de paix et de délivrance.
La petite étable anonyme auréolée
de grâce abrita la souffrance
De la divine naissance de l’Enfant mâle
Qui respira, comme première essence, l’odeur
animale.
L’humble logis, dans ses fissures, de mélodies
résonna ;
La triste masure, du sourire de l’Enfant doux,
rayonna.
Elle reçut dans son modeste intérieur
des princes et des mages
Qui, dans le taudis, se prosternèrent en de profonds
hommages
Et s’abîmèrent en adoration sur le
sol poudreux
Devant l’Héritier de l’Univers et
du Royaume des Cieux.
Un fourré d’arbustes offrît-il à
l’antique
Crèche l’abri de son ombre, avant l’échéance
fatidique ?
La protégea-t-il contre l’ardeur du soleil
? Les murs branlants
Défièrent les intempéries, et le
toit de chaume croulant
Enveloppa le sommeil angélique de l’Agneau,
Prince Libérateur.
La rustique étable glissa dans l’histoire
éternelle des adorateurs.
BOUKOU Hélène
Gisèle
PreskiParoisse de Rennes,
France
14 mai 2007
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