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REMORDS ET REPENTIR
Poème de BOUKOU Hélène Gisèle

MERE, as-tu entendu les notes plaintives
De ma détresse, quand dans la nuit, craintive,
J’ai caché l’entaille profonde de ma faiblesse ?
J’ai tressailli au souffle léger de la brise qui, sans cesse
A glissé sur ma peau où les stigmates de mes erreurs
Ont creusé des sillons, que tracent dans son champ le laboureur.
Mais ton amour sans frontière a porté mes transgressions,
Mon fardeau que je traîne depuis des années, sous pression.


Maman Muilu, épouse de Papa Simon Kimbangu

MERE, tu as été flagellée afin de me sortir du gouffre
Béant de la dépendance où l’intolérance clamait : « Souffre ! »
Aujourd’hui, devant l’éclat de ton éternelle postérité
Je m’incline ! Je m’incline devant ta douce autorité.
J’ai failli à ma promesse, à mon sens du devoir
A mon manque d’obédience qui m’a traîné dans le couloir
Glacial des condamnés, le couloir de la mort
Où un jugement unique au monde tranche sur chaque sort.

MERE, tu as compté les jours, les nuits ainsi que les heures
Qui te séparaient de ta dernière et définitive demeure.
Dans le vent des tourments, je n’ai vraiment pas compris
QUI tu étais ; c’est pourquoi j’ai endossé la toge de l’insoumis
Et j’en ai pleuré, au vu des conséquences implacables !
Tes silencieux reproches chargent ma conscience influençable.
Ne t’appesantis pas sur mon immaturité, mais maintiens-moi
Dans les actions nobles, la perfection morale qui cuirassera ma foi.

MERE, tu as gratté l’épaisse couche d’ignominie
Pour faire luire ma belle peau noire, et tu m’as nantie
D’une personnalité nouvelle, d’une position sociale
Qu’avait muselées le bourreau intercontinental.
Pendant longtemps, je n’ai récolté que de la boue
Dans mon horizon criblé de maltraitances et de tabous.
Tu m’as purifiée avec la puissance apaisante de tes mots,
Tu as sarclé le chemin de la justice reçue comme un précieux lot.

MERE, Marie MUILU KIAWANGA NZITANI
Je te dois tant, moi, l’AFRIQUE ! Que ton nom soit béni.
Tu es l’étoile qui a guidé la sortie de la race noire hors de l’indigence.
Assise sur ton trône à Nkamba-Jérusalem, ne te départis pas de ton indulgence
Envers moi ; tu as fait s’effondrer le mur qui m’avait assujettie.
Veille à ce que les racines d’amertume n’emprisonnent plus ma vie.
Au zénith de ta gloire, que ton profond amour ne me laisse pas mourir
Dans mes fautes ; vivifie-moi, moi, le berceau de l’humanité, la terre d’avenir.


BOUKOU Hélène Gisèle
Preski(1) - Paroisse de Rennes, France
05 décembre 2009

(1) Preski : Presse Kimbanguiste

 
 
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