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LES DISCIPLES DE PAPA SIMON KIMBANGU
Article de Gisèle Hélène BOUKOU

De l’ancien testament à nos jours, le processus de fonctionnement des hommes de DIEU a été d’une telle envergure qu’ils se sont tous entourés d’apôtres, de disciples, de clergés, de suppléants ou de collaborateurs. Le spirituel pesant lourdement sur leurs épaules, ils n’ont pas eu d’autres choix que de partager leur fardeau avec des aides devenues précieuses.

Lorsque la mission dans l’ombre de la clandestinité, de Papa SIMON KIMBANGU prit une ampleur impressionnante, celui-ci demanda à Dieu d’être secondé, devant l’expansion de l’œuvre divine. C’est ainsi qu’il se constitua une équipe de quelques disciples qui se mirent à pied d’œuvre pour mieux élargir sa campagne d’évangélisation. Les sélectionnés furent donc :

1- Thomas NTUALANI, originaire de Mbanza Ngoyo
2- Pierre NDANGI, originaire de Mbanza Nsanda
3- Paul MANIKA
4- Michaël MANDOMBE, originaire de Nsenga
5- Jean MUKOKO, originaire de Kilemba
6- Thérèse MBONGA, originaire de Kinkewa
7- André MBAKI


Collaborateurs sacerdotaux de Papa Simon Kimbangu, rescapés de 39 ans de déportation, ici, en compagnie de
Joseph Diangienda (2ieme, en partant de la droite). (Photo prise en 1975)

Ces disciples reçurent une puissance : le SAINT-ESPRIT, afin qu’ils soient les témoins du ministère de Papa Simon KIMGANGU. Remplis de grâces, ils guérissaient les malades par des prières au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais tous hélas, ne se contentèrent pas de rester dans cette optique et leurs voies prirent des bifurcations différentes.

Le péché d’orgueil distilla son venin dans deux d’entre eux ; ils burent le fiel jusqu’à la lie et se crurent l’égal de leur guide et estimèrent s’être élevés au même diapason que Papa Simon KIMBANGU. Forts de cette conviction, ils partirent à tour de rôle. Le tout premier qui quitta le rang des collaborateurs fut Thomas NTUALANI, puis le second par la suite, Paul MANIKA. Ils s’en allèrent créer d’autres mouvements religieux. Quant au troisième, André MBAKI, ayant pris conscience de s’être enfoncé dans la boue de la perdition, demanda de lui-même son excommunication. Voilà comment Papa Simon KIMBANGU ne se retrouva plus qu’avec quatre disciples qui lui demeurèrent fidèles jusqu’au bout.

L’une d’eux, maman MICHAËLLE MANDOMBE eut un destin assez particulier. Après trente huit ans de persécutions dans la déportation, elle devint plus tard, une effigie très présente au sein de l’Eglise. Elle incarna, sa vie durant, une marque de signalisation, un repère vivant de toute sa personne qui reflétait la poignante épopée de Papa Simon KIMBANGU. Voici brièvement, quelques lignes maîtresses de sa biographie.

De son véritable nom MICHAËL LUKUIKILU, elle était née en 1905 à Nsenga, dans le Bas-Congo. Son père s’appelait Emmanuel BASEKA et sa mère, Lydia LELO. Son prénom, Michaêlle, prit une consonnance « kikongo » et devint Mikala; « Mandombe » est le petit nom que lui avait attribué sa mère dans son jeune âge, parce qu’elle avait un teint très sombre à sa naissance. Et souvent, sa mère la taquinait affectueusement en l’appelant : « Mandombe ! Mandombe ! ». Depuis cette époque, ce petit nom était communément devenu son patronyme référentiel.

Elle fut baptisée le même jour que Papa Simon KIMBANGU et son épouse maman Marie MWILU, le 4 Juillet 1915 dans la rivière Tombe, non loin de Ngombe-Lutete. Il reçurent donc ensemble, le saint sacrement du baptême.

Les différentes chronologies de l’histoire ont souvent mentionné le fait que lorsqu’elle débuta son ministère auprès de Papa Simon KIMBANGU, elle n’était âgé que de douze ans, or, elle devint son disciple le 7 Mai 1921. Elle avait donc plutôt seize ans ! Mais qu’importe ce décalage d’âge ; qu’elle ait commencé à 12 ans ou 16 ans, il n’en reste pas moins qu’elle a été plongée et happée très précocement dans la spirale des remous spirituels. Cette date du 7 Mai 1921 est donc la date de sa « prise de fonction » auprès de Papa Simon KIMBANGU.

La scolarité de maman Mikala MANDOMBE dura six années primaires et en 1924, elle épousa à l’âge de 19 ans, David KIMVILAKANI KIMVUIDI, menuisier de son état. Leur premier-né vit le jour en 1925 et de leur mariage naquirent au total neuf enfants dont un décéda. Il resta au couple quatre garçons et quatre filles, dont la benjamine vint au mon le 7 Mai 1954. Son mari qui fut un relégué sans délai déterminé, en regard de son fanatisme vis-à-vis de Papa Simon KIMBANGU, mourut le 7 Avril 1954, après trente ans de mariage avec maman Mikala qui demeura veuve quarante sept ans durant.

En déportation, elle fut la première à avoir vu Papa Simon KIMBANGU, après sa résurrection. Il apparut sept fois en des lieux différents (le Seigneur Jésus-Christ apparut quatre fois après sa résurrection).

Beaucoup plus tard, sous l’apostolat de son Eminence DIANGIENDA KU NTIMA, deux autres forces s’alignèrent comme disciples également ; leurs noms étaient :

1- Johnny MAYANGA
2- Emile ZOLA

Après que tous ces disciples qui avaient servi Papa Simon KIMBANGU, quittèrent tous la terre des hommes, maman Mikala persévéra et continua seule son rôle d’ apôtre et ce n’est qu’après quatre vingt ans de ministère qu’elle s’endormit enfin à son tour le 18 Avril 2001, pour reposer dans la plénitude de l’au-delà à laquelle elle aspirait ardemment, tant les longues années de bons et loyaux services avaient épuisé son corps et effrité son endurance. Heureuse, elle s’en est allée avec la satisfaction d’avoir accompli sa mission jusqu’au bout.

Il n’y a rien à réfuter, les femmes qui ont vraiment marqué l’Eglise ont sans conteste joué un rôle emblématique au cœur de l’histoire kimbanguiste.

Hélène Gisèle BOUKOU
Preski(1) - Paroisse de Rennes
Rennes, France, 28 avril 2007
(1) Preski : Presse Kimbanguiste
 
 
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