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DISCIPLES DE PAPA SIMON KIMBANGU
De l’ancien testament à nos
jours, le processus de fonctionnement des hommes de DIEU a été
d’une telle envergure qu’ils se sont tous entourés
d’apôtres, de disciples, de clergés, de suppléants
ou de collaborateurs. Le spirituel pesant lourdement sur leurs
épaules, ils n’ont pas eu d’autres choix
que de partager leur fardeau avec des aides devenues précieuses.
Lorsque la mission dans l’ombre de la clandestinité,
de Papa SIMON KIMBANGU prit une ampleur impressionnante, celui-ci
demanda à Dieu d’être secondé, devant
l’expansion de l’œuvre divine. C’est
ainsi qu’il se constitua une équipe de quelques
disciples qui se mirent à pied d’œuvre pour
mieux élargir sa campagne d’évangélisation.
Les sélectionnés furent donc :
1- Thomas NTUALANI, originaire de Mbanza Ngoyo
2- Pierre NDANGI, originaire de Mbanza Nsanda
3- Paul MANIKA
4- Michaël MANDOMBE, originaire de Nsenga
5- Jean MUKOKO, originaire de Kilemba
6- Thérèse MBONGA, originaire de Kinkewa
7- André MBAKI
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Ces disciples reçurent une puissance : le SAINT-ESPRIT,
afin qu’ils soient les témoins du ministère
de Papa Simon KIMGANGU. Remplis de grâces, ils guérissaient
les malades par des prières au nom de notre Seigneur
Jésus-Christ. Mais tous hélas, ne se contentèrent
pas de rester dans cette optique et leurs voies prirent des
bifurcations différentes.
Le péché d’orgueil distilla
son venin dans deux d’entre eux ; ils burent le fiel
jusqu’à la lie et se crurent l’égal
de leur guide et estimèrent s’être élevés
au même diapason que Papa Simon KIMBANGU. Forts de cette
conviction, ils partirent à tour de rôle. Le
tout premier qui quitta le rang des collaborateurs fut Thomas
NTUALANI, puis le second par la suite, Paul MANIKA. Ils s’en
allèrent créer d’autres mouvements religieux.
Quant au troisième, André MBAKI, ayant pris
conscience de s’être enfoncé dans la boue
de la perdition, demanda de lui-même son excommunication.
Voilà comment Papa Simon KIMBANGU ne se retrouva plus
qu’avec quatre disciples qui lui demeurèrent
fidèles jusqu’au bout.
L’une d’eux, maman MICHAËLLE
MANDOMBE eut un destin assez particulier. Après trente
huit ans de persécutions dans la déportation,
elle devint plus tard, une effigie très présente
au sein de l’Eglise. Elle incarna, sa vie durant, une
marque de signalisation, un repère vivant de toute
sa personne qui reflétait la poignante épopée
de Papa Simon KIMBANGU. Voici brièvement, quelques
lignes maîtresses de sa biographie.
De son véritable nom MICHAËL LUKUIKILU,
elle était née en 1905 à Nsenga, dans
le Bas-Congo. Son père s’appelait Emmanuel BASEKA
et sa mère, Lydia LELO. Son prénom, Michaêlle,
prit une consonnance « kikongo » et devint Mikala;
« Mandombe » est le petit nom que lui avait attribué
sa mère dans son jeune âge, parce qu’elle
avait un teint très sombre à sa naissance. Et
souvent, sa mère la taquinait affectueusement en l’appelant
: « Mandombe ! Mandombe ! ». Depuis cette époque,
ce petit nom était communément devenu son patronyme
référentiel.
Elle fut baptisée le même jour
que Papa Simon KIMBANGU et son épouse maman Marie MWILU,
le 4 Juillet 1915 dans la rivière Tombe, non loin de
Ngombe-Lutete. Il reçurent donc ensemble, le saint
sacrement du baptême.
Les différentes chronologies de l’histoire
ont souvent mentionné le fait que lorsqu’elle
débuta son ministère auprès de Papa Simon
KIMBANGU, elle n’était âgé que de
douze ans, or, elle devint son disciple le 7 Mai 1921. Elle
avait donc plutôt seize ans ! Mais qu’importe
ce décalage d’âge ; qu’elle ait commencé
à 12 ans ou 16 ans, il n’en reste pas moins qu’elle
a été plongée et happée très
précocement dans la spirale des remous spirituels.
Cette date du 7 Mai 1921 est donc la date de sa « prise
de fonction » auprès de Papa Simon KIMBANGU.
La scolarité de maman Mikala MANDOMBE
dura six années primaires et en 1924, elle épousa
à l’âge de 19 ans, David KIMVILAKANI KIMVUIDI,
menuisier de son état. Leur premier-né vit le
jour en 1925 et de leur mariage naquirent au total neuf enfants
dont un décéda. Il resta au couple quatre garçons
et quatre filles, dont la benjamine vint au mon le 7 Mai 1954.
Son mari qui fut un relégué sans délai
déterminé, en regard de son fanatisme vis-à-vis
de Papa Simon KIMBANGU, mourut le 7 Avril 1954, après
trente ans de mariage avec maman Mikala qui demeura veuve
quarante sept ans durant.
En déportation, elle fut la première
à avoir vu Papa Simon KIMBANGU, après sa résurrection.
Il apparut sept fois en des lieux différents (le Seigneur
Jésus-Christ apparut quatre fois après sa résurrection).
Beaucoup plus tard, sous l’apostolat
de son Eminence DIANGIENDA KU NTIMA, deux autres forces s’alignèrent
comme disciples également ; leurs noms étaient
:
1- Johnny MAYANGA
2- Emile ZOLA
Après que tous ces disciples qui avaient
servi Papa Simon KIMBANGU, quittèrent tous la terre
des hommes, maman Mikala persévéra et continua
seule son rôle d’ apôtre et ce n’est
qu’après quatre vingt ans de ministère
qu’elle s’endormit enfin à son tour le
18 Avril 2001, pour reposer dans la plénitude de l’au-delà
à laquelle elle aspirait ardemment, tant les longues
années de bons et loyaux services avaient épuisé
son corps et effrité son endurance. Heureuse, elle
s’en est allée avec la satisfaction d’avoir
accompli sa mission jusqu’au bout.
Il n’y a rien à réfuter, les femmes qui
ont vraiment marqué l’Eglise ont sans conteste
joué un rôle emblématique au cœur de
l’histoire kimbanguiste.
Hélène
Gisèle
BOUKOUPreskiParoisse de Rennes
Rennes, France, 28 avril 2007
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