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DU DELIRE AU VERTIGE
Après que des milliers d’auditeurs aient suivi
hier soir sur les antennes de la Ratelki, la lecture des documents
confirmant « officiellement » les nouveaux titres
nominatifs des autorités nationales de l’Eglise
en Europe, qu’il nous soit permis de décrire
notre émoi : nous nageons en plein délire !
Nous avons la nette sensation d’être des téléspectateurs
d’un film de mauvais goût, et il va sans dire
que notre perplexité a atteint le point culminant du
comble. Les décisions prises et les documents rédigés
pêle-mêle, nous tombent dessus, à de courts
intervalles, comme une pluie de confettis.
Pour rejoindre la justesse des incohérences
relevées par ma consoeur journaliste, Flore Mylène
HAMBANOU, nous nous demandons aujourd’hui si l’auguste
signature du Chef Spirituel, son Eminence Simon KIMBANGU KIANGANI,
est devenue une girouette électronique qui ratifie
tout document qui lui passe sous le bec ! Ô inconscience
démesurée ! L’autorité du Saint
des saints est rabaissée de plusieurs crans, avec toutes
ces informations fort contradictoires dont nous sommes abreuvés
de manière intempestive.
Lorsque le premier glas a sonné, conviant tous les
Pasteurs nationaux et Secrétaires exécutifs
d’Europe à se rendre impérativement à
Nkamba pour que des cours bibliques leur soient dispensés,
courant Janvier à Février 2010, nous sommes
restées sceptiques, nous l’avouons, face à
la formulation exigeante employée, quoique notre raisonnement
ait fini par admettre qu’au fond, un enseignement biblique
n’est jamais de trop pour parfaire des notions déjà
acquises en la matière. Mais ce qui heurte notre humble
compréhension par rapport au libellé des documents
lus hier, c’est qu’à l’issue de la
formation suivie par les autorités ecclésiastiques
ayant répondu présents à Nkamba et dont
d’ailleurs nous louons ici la volonté, le Chef
Spirituel en personne a remis publiquement en mains propres
à chacun d’eux, une attestation en bonne et due
forme certifiant le suivi des cours bibliques. Et le plus
frappant, c’est le message de son Eminence qui a appuyé
la remise de ladite attestation au cours d’une brève
cérémonie, nous citons : « …Je n’ai
destitué personne de ses fonctions antérieures,
comme je n’ai nommé personne à un autre
poste ; tous, vous repartez d’où vous êtes
venus et vous continuerez à y exercer les fonctions
premières qui vous ont été attribuées
». Percevons-nous une équivoque dans ses propos
? Du tout !
Cette déclaration du Chef Spirituel a été
entendue de nos propres oreilles avec images à l’appui.
Que devient alors la crédibilité du Chef Spirituel
aux yeux du monde, quand la gérance administrative
de son cabinet sème le doute et trouble dans l’esprit
?
Dans tous les cas, nous y « perdons notre latin »
comme on dit, car trois mois plus tard, après le recyclage
évangélique à Nkamba, d’autres
changements ont pointé à l’horizon, jusqu’à
devenir « officielles » sur la voix des ondes
de la Ratelki hier soir. Les nouveaux promus nous font penser
à des gens qui auraient reçu un prix de consolation,
ou pire, à des ministres élus sans portefeuille
assurant leur mandat, lorsque nous sommes placés devant
l’évidence que le statut des paroisses reste
tel quel, c’est-à-dire, qu’elles continueront
à s’autogérer, tout en dépendant
directement du Siège International de Nkamba. A ce
point de notre réflexion, nous nous demandons à
quoi servent, en fin de compte, toutes ces prétendues
réformes qui nous plongent plus dans le chaos qu’autre
chose. C’est le vertige assuré.
Les explications fournies hier soir n’ont
pas pour autant mieux éclairé notre lanterne,
vu que ces nouvelles nominations ne donnent pas plus de liberté
d’action aux intéressés, ni ne favorisent
non plus une implication effective dans les paroisses. Dans
ces conditions la question qui fuse est celle-ci : tous ces
généraux, QUI vont-ils conseiller et QUI vont-ils
inspecter, concrètement parlant?
Les titres dont
ils ont été affublés peuvent paraître
ronflants, mais le fond sonne creux !
BOUKOUHélène Gisèle
Presse Kimbanguiste - Paroisse de
Rennes
Rennes, 2 juin 2010 |
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