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QUELLE EST NOTRE APPORT DANS L’ŒUVRE
INCOMMENSURABLE DU LIBERATEUR NOIR ?
Les récits et les témoignages
sont des archives capitales qui rétablissent la vérité,
selon la préparation psychologique, consciencieuse liée
au sceau du serment, de ceux qui en sont les auteurs. Nous avancerons
graduellement dans notre propos de ce jour particulier, du 3
Octobre 2010, mais auparavant, nous
aimerions attirer l’attention des lecteurs par un préambule
peu ordinaire en son genre, et qui a ajouté un petit
plus dans notre maigre bagage du savoir spirituel.
Il s’agit d’un témoignage…, le témoignage
de papa Paul MVULA KINOKA (de Kisenso), le premier paralytique
guéri par Papa Simon KIMBANGU. (Emission « Le
Témoin » à la TV Ratelki, présentée
par papa Emma DIKUFUANA). Nous vous en relatons les faits
substantiels qui ont captivé notre intérêt,
sans oublier de vous signaler que le récit de la guérison
proprement dite de papa MVULA, ferait l’objet d’une
autre émission spéciale (selon le présentateur),
que nous n’avons pas encore eu l’opportunité
de regarder.
« Bien avant qu’il ne débutât
son ministère, le 6 Avril 1921, Papa Simon KIMBANGU
accomplissait déjà des miracles dans sa jeunesse…
En 1920, dans le cadre
de ce qui constituait les fondements de sa mission terrestre,
il prévint les habitants de Nkamba que pendant quatre
jours consécutifs, personne ne devait plus sortir de
chez soi à partir de minuit. A cette heure sonnante,
aucune âme qui vive ne devait plus se trouver dehors,
car il s’adonnait, à ce moment précis,
à une activité très singulière
: muni d’un balai à brindilles, (extraites des
feuilles de palmiers) il se courbait pour balayer, dans un
sens, puis dans un autre, le sol de Nkamba en prononçant
des paroles rituelles. Or, symboliquement, il chassait par
ces gestes, les sorciers, de la terre de Nkamba. Cela dura
quatre jours, et chaque fois, à partir de l’heure
précise sus citée. Mais durant cette période
d’interdiction imposée aux habitants, il y eut
tout de même une infraction. Une de ces nuits où
Papa Simon KIMBANGU effectuait son rite, la sœur de papa
MVULA enfreignit le mot d’ordre formel ; elle sortit
(on ne sait pour quel motif), et elle se heurta à Papa
Simon KIMBANGU. Celui-ci, courroucé, lui demanda ce
qu’elle faisait dehors ; mais sous l’impact de
la collision avec celui qui n’était plus un homme,
mais un Saint, la pauvre malheureuse n’eût pas
le temps de prononcer un mot, car elle tomba raide morte.
(Rien d’étonnant à cela puisqu’à
cette heure de la nuit, c’est un autre être revêtu
d’une puissance sur dimensionnelle, qui opérait
!). Les villageois, alertés, sortirent, et aux lamentations
qui commencèrent à monter autour de ce drame,
Papa Simon KIMBANGU apaisa la famille endeuillée en
leur assurant qu’il demanderait au PERE de recevoir
en son royaume l’imprudente victime. Le méticuleux
balayage du sol de Nkamba, avait eu pour objectif de faire
fuir les sorciers qui se réfugièrent à
Kimiala ».
Le temps s’écoulant, Papa Simon KIMBANGU débuta
« officiellement » sa mission pastorale. Puis,
pour se soustraire au harcèlement dont il était
l’objet, alors qu’il avait encore à évangéliser,
il se retira d’abord à Mbanza Nsanda, avant d’amorcer
la phase finale de sa présence sur terre, prêt
à emprunter malgré lui, l’itinéraire
atroce qui l’attendait; il devint alors le fugitif que
les missionnaires recherchèrent activement. Mais, revenons
donc à papa MVULA qui, suivant le flot de ses souvenirs
a continué à aiguiser notre attention.
« Le 12 Septembre 1921, lorsque Papa Simon KIMBANGU
revint à Nkamba pour faciliter son arrestation, il
portait une culotte kaki et une chemise blanche[1]).
En route pour Mbanza-Ngungu où le prisonnier devait
être jugé, le convoi militaire qui l’escortait,
fit une escale à Madimba où le commissaire en
fonction, à la vue de l’homme enchaîné,
désapprouva fortement le fait qu’un prisonnier
fut aussi bien habillé. Furieux, il entra en trombe
à l’intérieur du commissariat et arracha
l’un des rideaux verts de son bureau puis, il le lança
à Papa Simon KIMBANGU pour qu’il s’en drapât,
après que le commissaire eut donné l’ordre
de se saisir des vêtements qu’il avait sur lui.
C’est à compter de ce jour qu’il ceignit
autour de ses reins, ce rideau vert qui devint son pagne historique,
permanent, représentant les quatre coins du monde ;
au moment des faits, son torse était resté nu.
(Ce n’est sûrement que plus tard qu’il eut
droit à un boubou).
Voilà donc l’origine de cette tenue pour le
moins insolite, que Papa Simon KIMBANGU porta durant ses trente
ans de captivité. Nous en déduisons donc que
durant toute la période qui avait précédé
son emprisonnement, il portait des habits normaux comme tout
le monde. Et nous venons de nous rendre compte, par ce récit,
comment l’Envoyé Spécial du Christ avait
été contraint d’adopter le port sommaire
d’un rideau ! Ce qui par conséquent, nous conduit
à conclure que pendant toute la durée de temps
qu’il a vécu à Nkamba, il n’avait
pas encore ce pagne. Durant toutes ces longues années
d’exil, a-t-il continué à porter le même,
et de la même couleur ? Comme se rassemblent les pièces
d’un puzzle au fur et à mesure avec patience,
nous aurons, un jour des éclaircissements là-dessus.
Mais cependant, qu’advint-il donc des habits qui lui
avait été arrachés ? Pouvons-nous y trouver
quelque similitude avec Christ ? « Après
l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses
vêtements, en tirant au sort, afin que s’accomplit
ce qui avait été annoncé par le prophète
: ils se sont partagés mes vêtements, et ils
ont tiré au sort ma tunique ». (Matthieu
27 : 35). A défaut d’être crucifié
comme l’avait été Jésus, Papa Simon
KIMBANGU fut grossièrement enchaîné comme
une bête qu’on mène à l’abattoir,
sauf que lui, finit par échouer ensuite dans une geôle
de supplicié.
Après ces témoignages qui valent, à notre
sens, leur pesant d’or, reculons dans le cycle des années
pour suivre la chronologie des événements.
La parodie du procès de Papa Simon KIMBANGU, le
3 Octobre 1921, après qu’il fut appréhendé
fut une mascarade éhontée qui entra dans les
annales de l’histoire. Ce semblant de tribunal militaire
fut gravement une entrave à la déontologie juridique.
Défiant toute règle de procédure, le
jugement se mua en une sombre et accablante injustice contre
celui à qui avait été donné la
Grâce d’annoncer parmi les nations, les richesses
insondables du Christ. Le prix payé pour délivrer,
libérer et apporter la paix au peuple noir et aux autres
persécutés du monde, passa par le sacrifice
de sa chair… Il fut le
géniteur des indépendances africaines.
Source fraîche et intarissable de la parole de Dieu,
il incarna le centre de la révélation divine
que les prétendus missionnaires évangélistes
étouffèrent par des manières exemptes
de toute orthodoxie. C’est ainsi que de fil en aiguille,
une trame de chefs d’accusations fut tissée,
pour mettre hors d’état de nuire, cet homme pieux
qui entravaient dangereusement leurs véritables desseins
peu avouables, du reste. La peine capitale, dépourvue
de toute équité, et prononcée à
son endroit, ne traduisit que l’expression d’une
malveillance cynique exsudant de tous les pores de ses tortionnaires.
Certes, on venait de condamner à mort l’homme
: KIMBANGU, mais aucune
emprise ne pesa sur l’insaisissable KIMBANGU, le SAINT-ESPRIT
! Plus tard, le terrible verdict commué en emprisonnement
ferme à perpétuité, édicté
par le souverain Albert Ier, ne produisit pas l’effet
escompté par les oppresseurs. En effet, leurs espoirs
ne furent pas comblés pour éclater en ce qu’il
croyait être un triomphe, car l’irrépressible
portée de la parole de KIMBANGU, avait atteint le cœur
et le subconscient du peuple noir ; les déracinés
croyaient fidèlement en leur Sauveur qui avait su tracer
le chemin de leur éveil spirituel, un éveil
qu’aucun persécuteur ne pouvait plus comprimer.
Nonobstant son arrestation, puis sa condamnation, ce Libérateur
demeura l’unique modèle, le seul guide qui fortifia,
dans les sentiers de la foi.
Réflexion… Réflexion… Quel
est l’état d’avancement de son œuvre
aujourd’hui ? Quatre vingt neuf ans après,
les chaînes qui avaient assujetti et meurtri la chair
du Saint-Esprit n’anéantirent pas le suc de son
évangélisation, car ce qu’il avait laissé
à l’état embryonnaire avant sa déportation,
s’est fertilisé aujourd’hui, comme une
terre qui respire des promesses de croissance infinie. Son
enseignement s’est considérablement répandu
et a trouvé écho dans le cœur et les pensées
des vingt millions (approximativement) de kimbanguistes disséminés
dans le monde. Par son calvaire, il avait déblayé
de tous les avilissements, l’identité et l’avenir
de l’homme noir. Il aura fallu sa grandeur spirituelle
pour que l’abjection soit ensevelie, et que soit révélé
à la race rejetée, le chemin accessible conduisant
vers Dieu.
Lorsque nous invoquons son Nom, c’est sa sainteté
que nous honorons ; lorsque nous chantons son Nom, c’est
sa gloire que nous répandons en des traînées
de lumière. La puissance de son message évangélique
et prophétique, recèle tous les trésors
de la sagesse et de la science.
Kimbanguistes, nous avons reçu un grand héritage
qui ne nous est pas exclusivement réservé ;
il appartient également à l’humanité
entière ; semons-le comme des grains afin que personne
ne soit lésé. Croire en Simon KIMBANGU, est
une inestimable richesse, un puits de bénédiction
où l’assoiffé peut se désaltérer
à satiété.
Cependant, prenons conscience qu’un énorme poids
de responsabilités repose sur nos têtes, car
nous avons une dure leçon à assimiler qui est
très indispensable : c’est en LUI, et non pas
en nous, que se trouve la clé, la solution aux multiples
maux intérieurs qui minent l’Eglise actuellement.
« Du cœur viennent les mauvaises pensées,
meurtres, adultères, fornications, vols, faux témoignage,
injures : voilà ce qui souille l’homme ».
(Matthieu 15 : 19 – 20).
C’est dans un esprit de prières et de confiance
que nous parviendrons à comprendre le sens de ce que
tout cela implique. N’est ce pas après trente
ans d’emprisonnement inhumain que KIMBANGU a volontairement
mis un terme de lui-même, à son incarcération
machiavélique ? Mais alors, pourquoi, pourquoi nous
entredéchirer pour une cause qui est très
exclusivement spirituelle ? Au temps par lui arrêté,
le Saint-Esprit réajustera définitivement le
morcellement dont nous sommes les tristes auteurs par notre
vanité, des dogmes kimbanguistes. Il appliquera sa
justice implacable ou miséricordieuse, au sein de son
Eglise.
C’est lui, et lui seul qui accordera les violons, les
violoncelles, les guitares, ainsi que tous les autres instruments
de musique afin qu’il n’y ait plus aucune note
discordante, et que monte enfin à l’unisson une
mélodie harmonieuse, non pas de « Alleluya le
Messie », du grand compositeur HAENDEL, mais de «
Hosanna le Saint-Esprit », glorifié en plusieurs
cantiques inspirés divinement. Nous sommes ses instruments
à travers lesquels il parle et agit, nous sommes ses
voix qui feront résonner le triomphal hymne de la paix
retrouvée !
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LA CONDAMNATION
A MORT [2]
Le couperet de la sentence trancha sans détours
Le bref ministère de l’Envoyé
du Christ qui naquit rejeton.
Cent vingt coups d’une flagellation martyre
suivirent le cours
Du destin de KIMBANGU pour qui le fantaisiste peloton
D’exécution se mua sadiquement en tortionnaire.
Le tribunal de la mort, instrument de persécution
approprié,
Instigateur de procédés peu ordinaires
Appliqua son intransigeance sur l’homme noir
supplicié.
KIMBANGU n’exerça
pas le « métier » de servir Dieu.
Rempli du Saint Esprit, il parla par sa vie sans protéger
sa dignité.
Il manifesta son charisme en tout lieu.
Il se consacra aux affamés, aux
assiffés
de sa race qu’il sortit de l’obscurité.
Le rayonnement de son amour miséricordieux symbolisa
Les mains percées et le regard limpide du Sauveur.
Le bâton de l’autorité prophétique,
signe de souveraineté, galvanisa
La puissance du sacerdoce de l’Envoyé du
Seigneur.
Le tribunal militaire,
d’erreurs en insinuations vexatoires
Réduisit ignominieusement l’apostolat de
KIMBANGU en abjection.
Le grand courant de pensée coloniale, sans connaissance
de l’histoire
De l’Elu Noir, broda avec haine un tissu d’inégalités,
d’infractions
Purement fictives… Ce fut l’éclatant
procès du mensonge !
L’expression de la hargne des missionnaires et
des colons blancs
Enfonça le pieu dans l’intégrité
de l’Innocent. Réalités ou songe
?
Accusé d’insurrection, la condamnation
à mort de KIMBANGU fusa de tous les flancs.
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BOUKOU Hélène
Gisèle
Presse Kimbanguiste - Paroisse de Rennes
Rennes, 11 septembre 2010
NOTES
:
[1]. Soulignons
qu'à cette époque-là, le port de culottes
courtes était la tenue par excellence dont les hommes
se vêtaient ; les pantalons n’étaient pas
très prisés dans les milieux modestes, nous supposons
que c’est parce qu’il fallait sans doute beaucoup
plus de tissu pour s’en faire confectionner.
[2].
Poème de BOUKOU Hélène Gisèle diffusé
septembre 2007
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