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DIALUNGANA, LE CHRIST NOIR
Article de BOUKOU Gisèle Hélène



Le mois de Mai est devenu, pour le l’Eglise Kimbanguiste, le symbole du rayonnement d’une naissance sacrée : celle de DIALUNGANA KIANGANI Paul Salomon, JESUS-CHRIST. Personne au monde n’avait soupçonné que pour son second retour sur terre, le 25 Mai 1916, le Fils de Dieu renaîtrait encore plus humblement qu’il ne l’avait été la première fois, sous la forme d’un rejeton noir au sein de la race la plus déconsidérée de l’humanité !

« Dieu sauve » est la signification en hébreu du nom « Jésus ». Ce nom révèle son identité et sa mission de Sauveur pour conduire les hommes vers le Père ; il est l’arc-en-ciel qui relie, en une liaison géométrique, l’horizon au ciel. Et son autre nom : « Emmanuel », signifie « Dieu avec nous ».

La naissance de DIALUNGANA KIANGANI est sans contexte, le mystère de l’incarnation la plus controversée, lorsque l’on se rapporte au fait que qu’il ait partagé en tout, la condition humaine tout en acceptant la nuée de conséquences que cela impliquait. Il a concilié sa double identité sans se démettre de sa nature divine. Jésus-Christ est une marque incommensurable et universelle de paix et de réconciliation. A Nkamba où il a passé la majeure partie de sa vie, à l’abri d’un silence paisible, il a répandu son souffle d’espérance au cœur des conflits, des discordes et des haines violentes pour apprendre aux hommes ce qu’est la communion des cœurs par la foi, l’élan spontané et généreux envers son prochain.

Sous une couche de multiples souffrances physiques, le Christ noir, DIALUNGANA KIANGANI a dissimulé en une admirable aura de sainteté, les stigmates de son premier calvaire émanant de sa crucifixion, pour rassembler toutes les générations en un seul Amour. Ses actes de foi ont modelé sa couronne ; les mots trilogiques : Amour-Commandements-Œuvres ont forgé son sceptre de souverain ; Nkamba-Jérusalem a été son Royaume. Il nous a appris sa Vraie Grandeur avec une extraordinaire modestie.

Notre démarche le jour de Noël, le jour de paix, est de vaincre toute animosité, de balayer notre intérieur afin que Jésus-Christ dispense sa bénédiction à ceux qui croient en lui. Posons-nous les bonnes questions en nous demandant chacun : quelle importance attachons-nous à la nativité de DIALUNGANA KIANGANI, le Christ noir ?

Pour ce quatre-vingt-dix neuvième (99ème) anniversaire de sa seconde venue, que la terre soit bercée de mélodies chantant la naissance et la puissance du Prince des Cieux.

Nous poursuivons cette méditation par le poème ci-dessous :

L'HUMBLE LOGIS D'UN ROI[1]

Loin des grands et prestigieux édifices de ce monde
Dans un décor sans doute immonde
L’Enfant Roi dans une modeste étable naquit
Pour l’accomplissement du sublime avènement qui,
Puissamment prédestiné dans la gloire élevée
Ne souffrît aucune modification, ni aucune sanction levée.

Dans un savant échafaudage d’efforts incessants
La Sainte Mère, sous le regard de bœufs mugissants
Atteignit enfin son havre de paix et de délivrance.
La petite étable anonyme auréolée de grâce abrita la souffrance
De la divine naissance de l’Enfant mâle
Qui respira, comme première essence, l’odeur animale.

L’humble logis, dans ses fissures, de mélodies résonna ;
La triste masure, du sourire de l’Enfant doux, rayonna.
Elle reçut dans son modeste intérieur des princes et des mages
Qui, dans le taudis, se prosternèrent en de profonds hommages
Et s’abîmèrent en adoration sur le sol poudreux
Devant l’Héritier de l’Univers et du Royaume des Cieux.

Un fourré d’arbustes offrît-il à l’antique
Crèche l’abri de son ombre, avant l’échéance fatidique ?
La protégea-t-il contre l’ardeur du soleil ? Les murs branlants
Défièrent les intempéries, et le toit de chaume croulant
Enveloppa le sommeil angélique de l’Agneau, Prince Libérateur.
La rustique étable glissa dans l’histoire éternelle des adorateurs.

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Lors de sa première venue dont il est question dans ce poème, il s’est sacrifié sur la croix où son sang divin a coulé. La seconde fois, il a souffert dans sa chair en mourant d’une maladie des hommes. Ses deux apparitions dans le monde ont revêtu la même signification : changer en proximité l’indifférence que se vouent les hommes ; changer le refus en accueil. Avec le scintillement de son amour, il est descendu sur terre afin que son pouvoir divin touche la dureté du cœur des hommes que nous sommes, et afin que sa force rédemptrice transforme la haine en amour. Voilà en quoi a consisté la mission de DIALUNGANA, le CHRIST noir.

Lorsqu’un jardin est envahi par de mauvaises herbes, nous nous munissons d’une houe ou d’un tout autre instrument pour le sarcler afin de s’en débarrasser. Et nous, avons-nous désherbé les mauvaises herbes qui ont pris possession de nos cœurs ? Avons-nous fait place nette à la propreté afin d’y accueillir aujourd’hui, DIALUNGANA, le CHRIST noir ?


Révérende BOUKOU Hélène Gisèle
Presse Kimbanguiste - Paroisse de Rennes
Rennes, le 25 mai 2015


Notes :

[1]. L’ HUMBLE LOGIS, Poème de BOUKOU Hélène Gisèle, publié le 14 mai 2007
 
 
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