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Droit de réponse de l’ Eglise Kimbanguiste


Le Directeur général de la Radio Télévision Kimbanguiste (RATELKI) écrit au Journal Le Potentiel
Par Le Potentiel, Kinshasa 20.04.2010

C’est avec un réel intérêt que nous avons lu l’article intitulé «Confusion au sein de l’Eglise kimbanguiste » affiché en manchette de votre édition n° 4902 du vendredi 16 avril 2010. Mais l’intérêt que suscite cet article se mêle très vite d’étonnement surtout lorsqu’on considère l’intitulé que vous donnez à cet article : « Confusion au sein de l’Eglise Kimbanguiste » qui contraste un peu avec son contenu.

Votre article n’appellerait pas de droit de réponse de notre part si son auteur s’est limité à relater les faits tels qu’ils se seraient déroulés à la résidence n° 87 de l’avenue Monkoto, commune de Ngiri-Ngiri. Mais aller jusqu’à prendre fait et cause pour l’illégalité en insinuant que le coup viendrait du « Centre d’accueil » appelle que les faits soient rétablis dans leur vrai contexte pour d’éclairer la religion de vos nombreux lecteurs. Ainsi usant de son droit tel que garanti par la loi n° 96/002 du 22 juin 1996 réglementant l’exercice de la liberté de la presse, l’Eglise Kimbanguiste dont la siège est basé à N’Kamba, la Nouvelle Jérusalem se permet de relever ce qui suit :

1. L’Eglise de Jésus Christ sur la Terre par son prophète Simon Kimbangu, EJCSK en sigle, est Une et Indivisible comme l’a réaffirmé récemment l’Arrêté n° 205/ CAB/MIN/J/2009. Cet Arrêté mettait ainsi fin à la dissidence qui avait vu le jour en sein, au lendemain de la publication de la décision n°005/EJCSK/CS/12/2002 du 21 Octobre 2002 relative aux résolutions de l’Assemblée Générale Extraordinaire tenue à N’Kamba. Parler de dissidence au sein de l’Eglise kimbanguiste revient à avaliser la thèse de la confusion à laquelle votre article fait justement allusion et contre laquelle l’autorité de l’Etat s’est levée énergiquement. Et chercher à loger le Centre d’Accueil à la même enseigne que le groupe de Monkoto, c’est faire preuve d’incivisme qui ne reconnaît pas l’autorité de l’Etat.

2. Les faits à la résidence de Monkoto

Ce qui s’est passé à la résidence de Monkoto ne relève en rien d’ « un film policier du crû hollywoodien » comme le mentionne cet article. C’est plutôt l’aboutissement d’une mesure administrative du Ministère de la Justice portant application de l’Arrêté n°205 du 4 décembre 2009. De qui serait venu l’ordre de quadriller la résidence de Monkoto et d’assiéger la Radio Télévision Kintuadi, en sigle RTK ? La lettre n°JUST/SG/SDB/349/2010 du 13 avril 2010 adressée au Procureur Général près la Cour d’Appel de la Gombe vous permet de comprendre les tenants et les aboutissants de ce « bouclage » que vous évoquez dans votre article. Dans cette lettre du Secrétariat Général à la Justice, on peut y lire ce qui suit :

« J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le Ministre de la Justice et Droits Humains a signé en date du 04 décembre 2009, l’Arrêté n°205/CAB/MIN/J/2009 relatif à la protection et à l’Unicité de l’Eglise kimbanguiste, et nous sommes actuellement dans la phase de son exécution. Les services et personnes impliqués dans l’exécution de cet arrêté sont notamment, en plus du Secrétaire Général à la Justice, les Secrétaires généraux des Ministères de l’Intérieur et Sécurité, de la Communication et Médias, des Postes, Téléphones et Télécommunications, et tous les Gouverneurs de province. Dans la ville-province de Kinshasa, le Gouverneur a introduit par sa lettre n°SC/506BGV/DIRCABA/DW/HT/2010 du 20 mars 2010, pour cette exécution, ces services sont déjà à pied d’œuvre. Ici à Kinshasa, les endroits utilisés pour mettre en cause l’unicité de cette Eglise où les Services du Gouverneur sont déployés pour sa protection sont notamment : - la parcelle située sur l’avenue Monkoto n°87, commune de Ngiri-Ngiri à Kinshasa, une parcelle d’habitation où une partie des infidèles à l’Autorité de Son Eminence se rassemblent au nom de l’Eglise ; - au numéro 1 de l’avenueAkidja, quartier Binza Pigeon, commune de Ngaliema, où est installée la Radio Télévision Kintuadi (RTK) appartenant à l’Eglise mais utilisée par les infidèles à l’Autorité de l’Eglise. C’est ainsi que je demande votre implication pour l’aboutissement heureux de ce dossier ».

Y a-t-il « confusion » lorsque les forces régulières rétablissent l’autorité de l’Etat ? Et si confusion il y a, vous ferez mieux de la circonscrire au lieu de vous livrer à un mélange des genres.

3. De la doctrine et biens matériels

Les résolutions de N’Kamba avaient été prises pour restaurer l’ordre au sein de l’Eglise, où n’importe qui se croyait investi de l’autorité de parler ou d’engager la responsabilité de l’Eglise; surtout après la mort de trois fils du prophète, à savoir les Papas Kisolokele, Diangienda et Dialungana. Au nom de l’ordre et de la légalité, Son Eminence Simon Kimbangu Kiangani, Chef spirituel et Représentant légal de l’Eglise, avait, par sa décision n°005 du 21 octobre 2002, ratifié les résolutions issues de l’Assemblée Générale Extraordinaire de N’Kamba. Décision qui n’avait pas trouvé l’assentiment des frondeurs qui se sont retranchés à la résidence de Monkoto. Ils sont donc tombés sous le coup des articles 12 et 13 des status qui fixent les conditions d’entrée et de sortie à l’Eglise kimbanguiste. Les termes de l’article 12 stipulent ce qui suit :

La qualité de fidèle kimbanguiste s’obtient par le baptême ou la reconversion. Elle se perd :
- par le retrait volontaire manifesté par une notification écrite adressée au pasteur de sa paroisse ;
- par la remise de la carte de fidèle au pasteur de sa paroisse ;
- par l’exclusion consécutive au refus d’exécuter une sentence disciplinaire ou répartition prononcée par une instance appropriée de l’Eglise ;
- par la mise sous discipline (Exclusion temporaire) ;
- suite à la création de sa propre église où à l’affiliation à une autre église.

Et l’article 13 d’enchaîner : « La personne qui a perdu la qualité de fidèle kimbanguiste ne peut prétendre à aucun droit sur le fonds social, pas plus qu’elle ne peut réclamer le remboursement de ses cotisations ni la rétrocession des biens et dons qu’elle a offerts à l’Eglise. La perte de la qualité de fidèle kimbanguiste entraîne la perte définitive de toutes les fonctions et charges au sein de l’Eglise ainsi que la qualité de membre effectif ».

De quel droit les frondeurs peuvent-ils se prévaloir à ce stade de la question ?

Par ailleurs, les résolutions de N’Kamba ne font en rien ombrage au fondement doctrinal de l’Eglise, car les articles 5 et 6 retracent ce fondement dont les principes suivants sont réaffirmés :
- La foi en la Sainte Trinité : Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint Esprit (Credo de Nicée) ;
- La Bible : source fondamentale de sons enseignement religieux ;
- La trilogie : Amour du prochain, Obéissance à la loi et Pratique de bonnes œuvres qui se traduisent par la devise : Bolingo-Mibeko-Misala.

Nous croyons que ces éléments permettent d’éclairer à suffisance votre religion et que notre droit de réponse bénéficiera du même traitement, ce dont nous vous saurons gré.

Veuillez croire, Monsieur le Directeur, à l’expression de nos salutations fraternelles.

Rd BLAISE MUYA MAYOYI, Directeur Général de la Radio Télévision Kimbanguiste (Ratelki)

NDLR : Le Potentiel n’a fait que restituer l’événement, surtout avec l’intervention de la Police, sans soutenir une des parties en conflit. Mais en relisant attentivement ce droit de réponse signé par un responsable de RATELKI qui se permet d’engager toute une communauté religieuse, on se rend vite à l’évidence qu’au sein de l’Eglise Kimbanguiste, les violons ne s’accordent plus.

Le Potentiel ne peut qu’inviter les responsables et les adeptes de cette importante communauté religieuse à plus d’amour.
Source: http://www.lepotentiel.com, Edition 4962 du Mardi 20 Avril 2010


 
 
 
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